L’initiative a été prise par le comité exécutif de la CADEUL l’année passée, après des discussions avec les étudiants au sein de l’Université. « Nous pensons que c’est notre rôle, en tant qu’association étudiante, d’informer nos membres des bonnes pratiques, affirme le président de la CADEUL, Mathieu Montégiani. Nous voulons sensibiliser les jeunes aux problèmes de la société ou à ceux qu’ils pourraient rencontrer dans leur vie future. »
La campagne se fera principalement par l’affichage de plusieurs pancartes sur les babillards de l’Université. La CADEUL a déjà lancé le premier volet de sa campagne concernant l’alcool, mais préfère attendre la date officielle de la légalisation avant de commencer celui sur la marijuana.
Pas d’ingestion pendant les heures de cours
La campagne de sensibilisation s’active sur un campus où la politique d’encadrement de la consommation de cannabis s’annonce légèrement plus serrée que ce qui est prévu par la loi provinciale. Cette dernière interdit notamment de fumer la substance sur les sites des établissements d’enseignement postsecondaire. « La politique de l’Université va aller un peu plus loin, en interdisant aussi les autres manières de consommer le cannabis, comme l’ingestion », précise le président de la CADEUL.
L’Université a mis en place une consultation ces dernières semaines, permettant à sa communauté de donner son avis sur la politique à appliquer sur le campus. Celle-ci a abouti le 26 septembre dernier à une version finale plus souple : l’ingestion de cannabis sera permise hors des heures de cours.
« Nous n’avons aucun rôle à jouer dans la forme de l’application de la politique sur le cannabis, souligne Mathieu. Mais nous avons bien hâte de voir les mesures qui vont être mises en place pour s’assurer que l’on n’oublie pas le cannabis au sein de l’Université. » La CADEUL estime que cette politique va être difficilement applicable et qu’il sera compliqué pour l’Université de faire respecter l’interdiction d’ingestion de cannabis sur le campus.