Volume 26

Essomba souhaite devenir entrepreneur au Cameroun afin d’apporter de nouvelles initiatives au sein de son pays. Crédit photo : Alpha Coulibaly.

Les urnes d’ailleurs

Par Hélène Poulain et Maria del Pilar Ansaldo

 

Cameroun

Le 7 octobre prochain se déroulera l’élection présidentielle au Cameroun. Seuls 6,5 millions d’habitants sont inscrits sur les listes électorales sur les 12 millions éligibles à voter, selon les estimations locales.

Neuf candidatures ont été annoncées et validées depuis le début du mois d’août, dont celle du président actuel, Paul Biya. Considéré par plusieurs observateurs comme grand favori de ces élections, il serait élu pour un sixième mandat, après 36 ans au pouvoir.

L’étudiant à la majeure en sciences économiques Essomba Mendouga se tient informé des programmes et des campagnes des différents partis grâce aux réseaux sociaux et aux talk-shows. « C’est comme si j’y étais, puisque je suis régulièrement informé, raconte-t-il. Je me tiens au courant de tout ce qui se passe. »

L’espoir de changer les choses

Arrivé au Canada depuis Yaoundé, Essomba s’est très rapidement rendu au consulat du Cameroun afin de s’inscrire sur les listes électorales. « S’il faut changer les choses, je dois commencer par donner ma voix », affirme celui qui est arrivé à Montréal il y a maintenant deux ans. Il pourra ainsi voter, malgré les quelque 10 000 kilomètres le séparant de chez lui.

Essomba souhaite devenir entrepreneur au Cameroun afin d’apporter de nouvelles initiatives au sein du pays. Fort de ce désir de renouveau, il espère de ces élections présidentielles un profond changement, accompagné d’un engagement de l’ensemble de la population. « Ma voix compte, avance-t-il. Toute voix compte, sans exception. » (H.P.)


 

Brésil

Si l’étudiante à la maîtrise en études internationales Julia Djaia le pouvait, elle voterait pour Luiz Inácio Lula da Silva, dit « Lula ». Le candidat favori du Partido dos Trabalhadores [Parti des travailleurs, PT] a cependant été suspendu par la justice et emprisonné en raison d’une condamnation pour corruption, puis déclaré inéligible le 1er septembre dernier par la plus haute cour électorale du Brésil.

Elle se tourne donc vers son successeur, Fernando Haddad. « Je vivais à Sao Paulo lorsqu’il était maire, raconte Julia. La jeunesse a vu un changement important dans la ville sous sa gouverne. »

Pas de scrutin pour Julia

Celle qui se rend normalement aux urnes à chaque élection se désole de ne pas avoir eu l’occasion de changer son adresse à temps. Elle ne pourra donc pas participer au scrutin par correspondance cette année. L’étudiante sera tout de même bénévole lors du comptage des votes au consulat brésilien de Montréal. C’est sa manière de participer à distance au processus électoral de son pays.

Se rapprocher de chez soi

Tout au long de l’élection, il a été très facile pour l’étudiante en études internationales d’obtenir de l’information, notamment par la radio brésilienne. Pour elle, c’est une façon de se sentir près de sa famille restée au pays.

Pour le parti des travailleurs

« Le Partido dos trabalhadores n’est pas autant à gauche que ce dont on aurait besoin au Brésil, croit Julia. Cependant, c’est le seul parti progressiste qui a une chance de gagner. » Elle ajoute qu’il a gouverné pendant 14 ans et que, selon elle, il a profondément changé la réalité des Brésiliens et des Brésiliennes. (M.D.P.A)

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