Le moteur de recherche fictif Google plus plus, qui peut répondre aux questions qu’on se pose avant même qu’on les lui demande, est au cœur de l’intrigue. « Internet, c’est génial pour la curiosité et le savoir, mais il y a des notions humaines qui viennent nuire à tout ça », lance la metteuse en scène Marie-Ève Groulx.
Le logiciel communique au moyen d’hologrammes incarnés par les acteurs. Chacun d’entre eux interprète plusieurs personnages qui apparaissent tour à tour. « Il n’y a pas de rôle qui se répète au fil des scènes », précise l’étudiante libre et comédienne Élodie Mailloux.
Un texte porteur de réflexions
Google plus plus explore différents sujets tels que les téléréalités, les grandes questions existentielles ou encore les autodiagnostics médicaux. « Même si c’est très loufoque, la pièce porte sur des thèmes très actuels au Québec », affirme l’étudiante en études internationales et comédienne Dominique Denoncourt.
Pour illustrer la façon dont la pièce amènera les spectateurs à se questionner sur ces enjeux, Élodie donne en exemple une scène où des commentaires tirés du Web ont été inclus dans le texte par Gabrielle Chapdelaine. « Ça peut être raciste, ça peut être islamophobe, indique-t-elle. C’est mot pour mot ce que l’auteure a lu sur différents sites. Il n’y a rien qui a été modifié à ce niveau-là. C’est ce qui est encore plus choquant : le fait que ça n’ait pas été inventé. »
Cette pièce sera la dernière à être présentée par le TUM pour la saison 2017-2018. « Elle vaut particulièrement la peine d’être vue à cause de sa manière d’aborder nos façons d’interagir entre nous par le biais de la technologie », croit l’étudiant au baccalauréat en droit et comédien Christophe Fenerdjian. Il est d’avis qu’il s’agit d’une œuvre qui peut mener à d’importantes réflexions, tout en procurant du plaisir aux spectateurs.
