Pour les productions de la troupe Théâtre Université de Montréal (TUM), des scénographes professionnels sont engagés par le Service des activités culturelles de l’UdeM. Bien que les étudiants puissent parfois être amenés à contribuer, par exemple pour certains éléments de costume, leur implication est souvent limitée. « La conception se fait vraiment à part, en discussion avec le metteur en scène », explique la scénographe Carol-Anne Bourgon Sicard, qui a travaillé sur la pièce Théâtre extrême présentée en février dernier.
Habituée à travailler avec des troupes de théâtre professionnelles, Mme Bourgon Sicard a signé sa deuxième collaboration avec le TUM cet hiver. « C’est surtout le rapport avec le metteur en scène et avec les étudiants qui est intéressant, dit-elle. On peut se permettre d’essayer des choses. Et les étudiants ont une énergie que des acteurs professionnels n’ont pas ! »
Une approche différente
De son côté, le groupe Comédie musicale de l’UdeM (CoMUM) répartit les tâches liées à la scénographie entre plusieurs comités. Des étudiants sont ainsi désignés à titre de responsables des costumes, des décors, des accessoires, et des coiffures et maquillages. « Je trouve que c’est une force de faire participer les gens dans les comités, affirme l’étudiante à la maîtrise en études allemandes et responsable des costumes, Evelyn Braun. Tout le monde trouve sa place au sein de l’organisation. »
Dans certains cas, les étudiants impliqués peuvent mettre à profit des connaissances acquises au cours de leur parcours universitaire. C’est le cas de la responsable des décors, Jade Boisvert. « Je n’avais jamais fait ça, souligne-t-elle. Mais, j’ai un baccalauréat en architecture, donc je savais un petit peu où je m’alignais en terme de construction, de visuel et d’occupation de l’espace. »
Pour d’autres, il s’agit avant tout d’un intérêt personnel. « Ça me passionne, donc je fais beaucoup de recherches », raconte l’étudiante à la maîtrise en éducation et responsable des coiffures et des maquillages, Stéphanie Brossard, qui occupe ce poste au sein du CoMUM depuis quatre ans. « La première année, une maquilleuse était venue nous montrer les techniques de base pour le maquillage de scène, se souvient-elle. Les années suivantes, il n’y avait pas de budget, donc c’est moi qui ai repris l’atelier. »
Les responsables des différents comités affirment également avoir pu compter sur l’aide de la metteuse en scène Audrée Rossignol pour la production de cette année. S’ils admettent que les tâches liées aux éléments de scénographie représentent beaucoup de travail, ils s’entendent tous pour dire que l’expérience est gratifiante. « Même si je ne suis pas couturière de métier, je suis très fière de ce que j’ai produit », confie Evelyn. Elle ajoute qu’il s’agit d’une belle occasion pour les étudiants impliqués d’acquérir de nouvelles expériences.
