Cinq œuvres d’autant d’artistes de l’UdeM seront exposées du 15 au 29 mars, leur donnant ainsi la chance de mettre leur travail en valeur. « C’est quelque chose de très positif pour les étudiants et chargés de cours qui exposent dans un lieu adapté pour les installations », confie l’agente de promotion et liaison du Centre d’exposition, Myriam Barriault-Fortin.
Le public sera invité à interagir avec les dispositifs présentés. « C’est le reflet d’une nouvelle pratique dans le monde de la composition musicale, raconte le professeur de composition numérique Nicolas Bernier, à l’origine du projet. Habituellement, quand on est en composition, on travaille un peu comme en cinéma, c’est-à-dire autour d’une narrativité. Ici, on est plus proche d’une démarche comme en arts visuels. On va souvent parler de sculptures sonores et de dispositifs audiovisuels dans lesquels se développe le son. »
Pour les étudiants qui exposent, il s’agit d’une belle occasion de montrer leur travail. « C’est bien d’avoir une plateforme où l’on peut montrer nos œuvres en dehors du cadre scolaire », explique le diplômé en composition et création sonore Jean-François Primeau.
La pièce que présentera ce dernier a été conçue dans le cadre de sa maîtrise. Cette œuvre, dont la trame narrative fait intervenir des personnages virtuels, invite les participants à faire des choix, rendant chaque expérience unique. « La musique interactive leur permet de se guider de façon à ce que leurs actions musicales aient un impact sur eux et qu’ils se sentent plus immergés », ajoute-t-il. Les gestes des visiteurs auront ainsi une répercussion directe sur leur perception de l’œuvre.
En plus de Nicolas Bernier et de Jean-François Primeau, les artistes Stéphanie Castonguay, Claude Périard et Alexis Langevin-Tétrault exposeront chacun une œuvre. La première traite de la question du toucher alors que la seconde se penche sur le panopticon, un élément que l’on trouve en milieu carcéral. La création d’Alexis porte quant à elle sur des objets et des dispositifs qui lui permettent de jouer de la musique électroacoustique et d’interagir sur scène. « Être exposé est un incitatif à compléter ce projet personnel que j’avais justement en tête depuis plusieurs années », raconte-t-il.
Pour les organisateurs de l’exposition, le plus grand défi réside dans l’aspect sonore de l’installation, puisque le son n’a pas vraiment de limite spatiale et prend beaucoup de place. Le parcours proposé aux visiteurs a donc été réfléchi afin de faire cohabiter les œuvres le mieux possible.
Cette collaboration entre le Centre d’exposition et les programmes de musiques numériques pourrait être renouvelée dans les années à venir, pour permettre à plus d’artistes de l’UdeM de présenter leurs œuvres.
