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Le premier Repair Café de Polytechnique a eu lieu en octobre dernier. À la suite de son succès, les organisateurs ont décidé de répéter l'expérience.

Rejeter la culture jetable

Organisé par l’espace de création et d’entrepreneuriat PolyFab Normand Brais et le Bureau de développement durable de Polytechnique (BDD), le Repair Café a pour objectif de montrer qu’un objet brisé n’est pas forcément un objet à jeter. Lors de l’atelier, le public était invité à amener des objets défectueux afin de les réparer et de leur donner une deuxième vie. « C’est vraiment une idée de sensibilisation à la réduction des déchets », explique la conseillère en développement durable au BDD Shirley Fagnen.

L’atelier ne vise pas seulement à réparer des objets, mais aussi à encourager la communication entre les visiteurs et les réparateurs, qui offrent des diagnostics et des conseils. « Le tout se déroule dans une ambiance assez informelle et également dans l’idée de créer un échange entre le réparateur et la personne qui amène son objet à faire réparer », ajoute Mme Fagnen.

Toutes sortes d’objets sont acceptés à l’évènement. Des petits appareils électroniques variés, des ordinateurs ainsi que des petits électroménagers ont pu être réparés. Deux machines à coudre ont également été installées pour raccommoder des vêtements. Par contre, l’atelier de réparation de vélos, proposé lors de la première édition en automne dernier, n’a pas été renouvelé. Les organisateurs ont évoqué la neige pour justifier cette absence.

Réparations par des bénévoles

Des étudiants, des diplômés, des techniciens et des employés de Polytechnique ont fait partie des réparateurs bénévoles sur place, en compagnie de professionnels d’Insertech Angus et d’Ethik-BGC. Ceux-ci, grâce à leurs connaissances en informatique, en mécanique et en électronique, ont pu réparer les objets apportés par le public.

Un atelier « Réparothon », organisé par la compagnie Insertech Angus, a également été inclus. Celle-ci dispose de sa propre équipe de bénévoles, composée de ses techniciens, de jeunes en insertion et, surtout, de gens de la communauté qui ont des connaissances en informatique et qui veulent les partager. « C’est vraiment poser un geste concret pour l’environnement, pour réduire son gaspillage informatique quand on sait que c’est très polluant », explique l’agent de communication et développement d’Insertech, Nebojsa Adzic.

L’ancien étudiant de Polytechnique Pascal Prado, qui a obtenu sa maîtrise en génie mécanique en 2005, a participé en tant que bénévole aux deux éditions du Repair Café. Il a entendu parler de l’évènement par le biais du PolyFab Normand Brais, avec lequel il est toujours impliqué. « Au début, c’était le côté “lutte contre le gaspillage” qui m’intéressait, confie-t-il. Mais il y a également l’aspect curiosité. J’aime comprendre comment fonctionnent les choses. Ça me donnait aussi l’opportunité d’ouvrir certains appareils que je ne connaissais pas et d’en apprendre sur leur fonctionnement. »

La première édition avait permis au public de faire réparer environs 80 objets. Peu de changements ont été effectués depuis, le principal étant, selon les organisateurs, l’ajout de lampes pour faciliter le travail des bénévoles. « En faisant l’évènement en soirée, il n’y a plus beaucoup de luminosité dans l’atrium », explique la coordonnatrice des opérations de PolyFab Normand Brais, Laurence Martel.

Le concept du Repair Café n’est pas nouveau. Originaire d’Amsterdam, il a été repris un peu partout dans le monde. D’autres évènements du même genre ont déjà été organisés à l’École de technologie supérieure en février et juillet derniers. Les organisateurs ont voulu implanter le concept à Polytechnique. Ils espèrent pouvoir organiser au moins un atelier par semestre dans le futur.

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