« En ce moment, les acquisitions [de la collection d’œuvres d’art de l’UdeM] se font uniquement par donations, et ce, depuis la fin des années 1980 », explique l’agente de promotion et de liaison du Centre d’exposition de l’UdeM, Myriam Barriault Fortin. Cette collection regroupe aujourd’hui plus de 5 000 articles comprenant des objets d’archives, des dessins de costumes de théâtre ainsi que plusieurs œuvres d’art.
Le Laboratoire d’ethnomusicologie et d’organologie (LEO) de l’UdeM, qui possède une collection de 850 instruments de musique en provenance des cinq continents, compte entièrement sur la générosité des donateurs. « Les dons représentent 95 % [de la collection] et 5 % sont des prêts », précise la fondatrice du LEO, Monique Desroches.
Une grande partie des instruments a été offerte par des chercheurs, qui les ont récoltés sur le terrain. « La collection reflète beaucoup les lieux de recherche de nos professeurs et de nos étudiants, affirme Mme Desroches. Elle est également enrichie par des dons privés, par des gens qui ont appris l’existence de notre collection. »
L’intérêt de donner
Les donateurs qui contribuent aux différentes collections de l’UdeM viennent de milieux variés, mais ont en commun le désir de s’assurer que les œuvres et les objets offerts seront préservés dans des conditions optimales. C’est ce que constate le chef de service de la Bibliothèque des livres rares et collections spéciales (BLRCS), Danny Létourneau. « Il peut s’agir de membres de la communauté universitaire, de particuliers, de bibliophiles ayant constitué des collections thématiques importantes, d’organismes savants ou de communautés religieuses, ou simplement de mécènes ayant à cœur la culture livresque », énumèretil.
La volonté de soutenir la recherche et l’enseignement motive également les donateurs. « Il y a un attrait pour des collectionneurs ou des artistes, pour que les œuvres soient étudiées par des étudiants en histoire de l’art, en muséologie, en design », affirme Mme Barriault Fortin.
M. Létourneau est également de cet avis. « En les offrant à une institution de réputation internationale comme l’UdeM, ils savent que leurs collections seront mises à profit pour la recherche et l’enseignement et qu’elles gagneront en notoriété », ditil.
Dans certains cas, les donateurs peuvent également recevoir une certaine compensation financière. « On donne un reçu après évaluation, ce qui permet de donner un peu d’argent en retour d’impôts », raconte Mme Desroches à propos des instruments de musique offerts au LEO.
En plus d’être utilisées à des fins scolaires, les différentes collections de l’UdeM peuvent faire l’objet d’expositions, sur le campus et ailleurs. Pour son 20e anniversaire, le Centre d’exposition de l’UdeM prévoit d’ailleurs présenter un événement mettant de l’avant la collection d’œuvres d’art de l’UdeM à l’été 2018.