Le directeur artistique de la SMCQ, Walter Boudreau, explique que les critères de sélection des compositeurs faisant l’objet d’hommages sont nombreux. « Nous privilégions la qualité du répertoire, la variété des œuvres et l’originalité de l’esthétique, confie-t-il. José Evangelista est une personne très originale puisqu’étant immigrant espagnol, il a amené avec lui une riche tradition séculaire de la musique de son pays. »
Après des études scientifiques poussées, José Evangelista se tourne vers la musique et mène plusieurs recherches au sujet de la musique indonésienne et de la tradition du gamelan à Bali et Java. Il étudie aussi la façon dont les modes et les rythmes sont utilisés dans l’écriture pour le piano en Birmanie.
Tout ce bagage, jumelé à un vaste catalogue comprenant une centaine d’œuvres, a fait de lui un candidat idéal pour la SMCQ. « Il a fait en sorte de revisiter le contrepoint avec une nouvelle approche très intéressante, et sa musique nous fascine puisqu’elle est à la fois savante et très accessible, ajoute M. Boudreau. C’est un grand privilège pour moi de diriger la musique d’un collègue vivant, car cela permet de suggérer des choses et d’échanger, ce qui n’est pas possible quand on interprète les œuvres d’un compositeur décédé. »
Plus de 60 concerts répartis sur toute l’année proposeront des œuvres du compositeur espagnol, dont quatre présentés par des ensembles de l’UdeM. Une centaine d’événements seront organisés en parallèle. Le premier spectacle montréalais de la série a eu lieu le 29 septembre dernier et a été suivi d’une table ronde en présence de M. Evangelista.