Durant la campagne qui l’a fait élire comme rectrice de l’Université Laval, Mme D’Amours s’est insurgée contre les bonifications généreuses attribuées aux hauts dirigeants de l’établissement d’enseignement. La candidate au rectorat faisait notamment référence à la controverse de 2014 où, malgré des coupes budgétaires gouvernementales en éducation supérieure, le conseil d’administration de l’Université Laval avait adopté une règle permettant aux anciens hauts dirigeants demeurant affiliés à l’établissement de conserver 75 à 100 % de leur salaire initial. Le recteur sortant de l’Université Laval, Denis Brière, touche un salaire annuel avoisinant les 355 000 $.
C’est principalement cette règle que le conseil d’administration cherche à modifier. « Les décisions qui seront prises par le conseil d’administration au cours des prochaines semaines s’inscriront dans une dynamique transparente, collégiale et dans le respect de la réglementation gouvernementale », a exprimé par déclaration écrite la présidente du conseil d’administration de l’Université Laval, Marie-France Poulin.
En 2014, la décision de bonifier la rémunération des ex-dirigeants avait été critiquée par le gouvernement de Philippe Couillard. Le ministre de l’Éducation de l’époque, François Blais, avait notamment menacé l’Université Laval de couper son financement de 1,4 million de dollars, soit le montant estimé du coût des bonifications, si le conseil d’administration ne faisait pas marche arrière. Comme les bonifications devaient débuter à partir de l’année 2017-2018, une annulation pourrait permettre à l’Université Laval d’éviter la sanction.
La ministre de l’Éducation actuelle, Hélène David, a également annoncé plus tôt durant le mois de mai son intention de déposer un projet de loi à l’automne concernant l’encadrement des rémunérations des hauts dirigeants des universités.