Appuyée par plusieurs associations étudiantes, notamment l’Union étudiante du Québec (UÉQ) et la FAÉCUM, la CRAIES est une campagne nationale qui demande depuis 2014 une juste rémunération des stages pour les étudiants en éducation. Un baccalauréat en enseignement demande quelque 700 heures de stage non rémunéré, ce qui est difficile pour des étudiants qui n’ont pas le temps d’occuper un autre emploi, soutient la CRAIES.
Avec le dépôt de cette pétition et l’appui de députés de l’opposition, la CRAIES espère mettre de la pression sur le conseil des ministres afin qu’il légifère sur une rémunération des stages. « [Le conseil des ministres] doit aujourd’hui faire preuve de leadership et faire du ministère de l’Éducation un modèle en offrant une compensation financière aux stagiaires œuvrant dans les écoles », a stipulé en conférence de presse la co-porte-parole de la CRAIES Annie-Jade Samson.
La pétition a été déposée en chambre par le député péquiste et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation, Alexandre Cloutier. Celui-ci n’a pas hésité à appuyer la cause étudiante. « Si on souhaite, au Québec, valoriser le rôle de l’éducation, encore faut-il soutenir nos enseignants », a rappelé le député de Lac-St-Jean en conférence de presse, soutenant que le métier est déjà assez précaire aujourd’hui. Selon lui, un enseignant sur cinq quittera le métier dans les cinq premières années d’exercice.
En réaction au dépôt de la pétition, la ministre Hélène David a maintenu ses positions, soutenant que les stages font partie de la formation. Elle a également réfuté le lien avec les étudiants doctorants en psychologie qui ont obtenu une rémunération de leur stage l’hiver dernier après un long boycottage, notant qu’il s’agissait plutôt d’internat dans ce cas précis.