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Rapport sur l’endettement étudiant

Les Canadiens diplômés d’un programme de quatre ans en 2008 auraient encore aujourd’hui une dette étudiante de 26?300 $ en moyenne, selon le rapport L’économie politique de l’endettement étudiant au Canada rendu public par la FCE. L’organisation étudiante qualifie de discriminatoire le statu quo des frais de scolarité et de l’endettement étudiant élevé, notamment envers les femmes qui représentent la majorité des bénéficiaires du PCPE.

Aujourd’hui, un étudiant ayant contracté un prêt de 30?000 $ pour financer ses études par l’entremise du PCPE paiera plus de 10?000 $ en intérêts échelonnés sur dix ans. Uniquement durant l’année 2015-2016, le PCPE a récolté 580 millions de dollars en remboursement des intérêts. Pour la FCE, cette situation crée une inégalité sur les campus universitaires alors que les moins nantis doivent fortement s’endetter s’ils veulent poursuivre de longues études.

Selon le rapport, cette situation d’endettement nuit à toute la société canadienne. « En accablant les étudiants, les diplômés et leur famille avec des niveaux de dette faramineux, on ralentit la croissance de l’économie, expose par voie de communiqué la présidente nationale de la FCE, Bilan Arte. Les jeunes sont obligés d’attendre pour franchir des étapes importantes de leur vie et faire des économies pour l’avenir de leur famille car ils doivent rembourser leur prêt étudiant. »

La FCE demande du renouveau dans la conception canadienne du financement de l’éducation. Le rapport suggère entre autres de mieux financer les stages en milieux spécialisés ainsi que la formation des adultes, de fournir une meilleure aide financière pendant les études et d’éliminer les frais de scolarité pour tous les programmes. Pour la Fédération, le financement public des universités est à revoir, considérant qu’il représentait moins de 60 % du budget des universités en 2012, contre plus de 80 % en 2001.

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