Ce nouveau programme a été conçu avant tout dans le but d’offrir un accès à la musique à un grand nombre d’enfants. « Il s’agit de leur donner accès à un programme musical sérieux, alors que ce sont d’ordinaire des programmes coûteux, révèle la directrice de l’École des jeunes, Sophie Lapierre. Le premier objectif était de démocratiser et d’aller vers une clientèle qui n’aurait pas choisi la musique pour des raisons financières. » Il y a également le désir de tisser des liens entre la Faculté et le réseau scolaire. « La musique bat de l’aile dans le système de l’éducation et, à l’Université, on veut contribuer à la rendre la plus vivante possible et à inciter les écoles à offrir de nouveau des programmes de musique », ajoute Mme Lapierre.
Une courte performance de la première cohorte d’instrumentistes ayant commencé leur apprentissage en janvier dernier aura lieu. La cohorte compte quatre élèves en basson, quatre en clarinette, cinq jeunes harpistes et trois hautboïstes. Ces élèves poursuivront leur apprentissage dans le cadre du projet « La classe enchantée » jusqu’à leur 6e année du primaire. « Pour certains instruments, c’est très nouveau, admet Mme Lapierre. C’est très difficile de faire démarrer des élèves au basson, au hautbois, à la harpe. Ça devient une spécialité de faire débuter des enfants aussi jeunes. »
Ce sont des étudiants aux cycles supérieurs et des diplômés qui enseignent à ces jeunes musiciens. « Pour les enseignants, c’est vraiment fascinant de voir la progression des enfants en l’espace de deux mois, dévoile la directrice. Et on peut imaginer ce qu’ils vont arriver à faire en deux ans. C’est motivant pour les enseignants, qui en tirent une belle expérience. » Des coups de cœur pour l’enseignement se décèlent dans la pratique selon Mme Lapierre.
L’inscription à « La classe enchantée » se fait à l’aide d’une contribution symbolique. Les parents qui n’ont pas les moyens peuvent faire une demande et l’École de jeunes endossera les frais.
