« Beaucoup de gens étaient avec nous dans le collectif mais n’aimaient pas forcément cela, révèle l’étudiante à la maîtrise en littératures de langue française et co-directrice littéraire de la revue Cynthia Massé. On a voulu qu’il y ait un éditeur qui rassemble tous les commentaires du comité de lecture pour faire lui-même des choix ou un résumé des choses à améliorer. Pour qu’il y ait une unité. » Voilà la raison de la naissance de cette revue qui compte maintenant trois personnes au sein de son équipe.
« C’est une revue qui débute, nous sommes trois pour tout organiser et sélectionner les textes », déclare Cynthia. Ils se chargent également de retravailler les créations avec les auteurs retenus. « On s’est un peu inspiré du processus éditorial du Pied, ajoute-t-elle. On trouve que c’est intéressant qu’ils rencontrent les auteurs parce que dans plusieurs autres revues, ils t’écrivent juste un courriel avec les choses à changer. On voulait qu’il y ait un contact avec l’auteur. »
Indépendante de l’UdeM, la revue a lancé un appel à tous, étudiants ou auteurs émergents, pour ce premier numéro. Une dizaine de textes apparaissent dans la première publication qui n’a pas été réalisée sans défis, entre autres considérant le manque d’un graphiste. Des solutions seront trouvées à l’avenir pour la revue qui deviendra biannuelle.
Publier dans une revue et se soumettre à un processus éditorial sont deux aspects très importants pour tout jeune écrivain selon Cynthia. « Cela permet d’apprendre à ne pas tenir à ton texte tant que ça, dit-elle. Au début il y a des choses que tu ne veux pas changer, ça t’énerve et c’est normal. Mais il faut que tu apprennes à « kill your baby » comme dirait mon professeur de création. » Le tout en sachant défendre ses idées.
Le lancement du 30 mars sera agrémenté de lectures de la part des auteurs, ainsi qu’un micro-ouvert pour tout amateur de poésie. La revue sera en vente au coût de cinq dollars.