Des jardins et des hommes
L’espace d’art et d’essai contemporains Occurrence accueillera l’artiste Annie Baillargeon, jusqu’au 13 mai pour l’exposition Les jardins.
« Annie Baillargeon est une artiste québécoise montante, qui a une démarche très originale concernant la photographie et le collage », explique la directrice de la galerie, Lili Michaud. Les travaux exposés mêlent plusieurs procédés entre photomontage numérique et peinture, pour un résultat laissant libre cours à l’imagination du spectateur.
Sur fond de paysages et de forêts, l’artiste fait intervenir des personnages. « Elle s’intéresse beaucoup au lien entre la nature et la culture », note Mme Michaud. Ces figures en action, non identifiables, amènent à réfléchir sur la force de l’environnement et les pathologies de nos habitudes de vie.
Les jardins
Occurrence, 5455, avenue De Gaspé, espace108
Jusqu’au 13 mai 2017 | Entrée libre
Constructeur de mémoire
Le centre d’art Dazibao a laissé carte blanche à la commissaire Cheyanne Turions pour qu’elle prépare un programme d’œuvres vidéo. L’aboutissement du projet, l’exposition I’m the organizer of my own archive, est à voir jusqu’au 1er avril 2017.
« Il s’agissait de développer une idée, une problématique, plutôt que de faire passer un message, note l’attachée de presse de la galerie, Jennifer Pham. Nous voulions que les œuvres présentées nourrissent le discours. » Cheyanne Turions, qui s’est intéressée à la thématique de la mémoire, a retenu six films de six vidéastes différents, pour une durée totale d’une heure quarante minutes.
« Pour le dire simplement, l’exposition reprend l’idée du pouvoir des archives personnelles pour se réapproprier l’histoire, qu’elle soit personnelle ou sociale, et façonner l’avenir autrement », raconte Mme Pham. La programmation fouille cette recherche des vestiges de notre propre histoire et la liberté d’interprétation que l’on peut faire de ces expériences remémorées.
I’m the organizer of my own archive
Dazibao, 5455 avenue De Gaspé, espace 109
Jusqu’au 1er avril | Entrée libre
L’intemporalité du corps
Jusqu’au 28 mars, la galerie Le Livart ouvre son espace sur L’intemporalité du corps, une exposition collective consacrée aux œuvres d’une vingtaine d’artistes.
Comme sujet, l’exposition présente le corps en tant qu’extension de l’identité. « Nous sommes partis de l’idée que le corps est vraiment une figure omniprésente dans l’histoire de l’art, de façon intégrale, explique la directrice de la galerie, Virginie Fisette. L’humain souhaite représenter son corps, l’image de lui-même. » Un maximum de trois œuvres par artiste a été retenu, après un appel de dossiers diffusé en février.
L’exposition s’étend sur trois niveaux. Les pièces du rez-de-chaussée comportent majoritairement des œuvres sur support mural. Au premier étage se trouvent des tirages photos ainsi qu’une projection. Dans la grande salle, au sous-sol, une installation multimédia interactive réalisée par Eve Gagnon est proposée aux spectateurs. « Les visiteurs peuvent entrer à l’intérieur de l’œuvre, commente Mme Fisette. Cela évoque la dématérialisation du corps. » Une expérience qui, selon elle, se vit plus qu’elle ne se raconte.
L’intemporalité du corps
Le Livart, 3980, rue Saint-Denis
Jusqu’au 28 mars | Entrée libre