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La députée solidaire Manon Massé a également lancé sa campagne pour devenir co-porte-parole du parti Québec Solidaire en début de semaine. (Crédit: Michel Hersir)

Le souverainisme vu par Manon Massé

Souverainiste de longue date, Mme Massé croit encore au projet d’indépendance. Selon elle, ce rêve peut fonctionner à condition qu’il naisse de la volonté populaire et qu’il se bâtisse avec le plus grand consensus possible. « J’ai une peur viscérale de perdre un troisième référendum, avoue-t-elle. C’est pourquoi on propose une assemblée constituante comme mode d’accès à la souveraineté. Parce que de cette façon-là, on peut s’assurer que la démarche se fait en accord avec la majorité de la population. On veut que l’indépendance se construise par le bas et non par le haut comme cela s’est fait tant de fois dans l’histoire. »

Cette idée de rassemblement de la plus grande partie des gens est au cœur de son assemblée constituante. La députée croit que même ceux qui sont en défaveur de l’idée de souveraineté devraient avoir leur mot à dire.

Interrogée au sujet du déclin du mouvement, Mme Massé indique que le contexte n’est plus le même depuis les premiers souverainistes. « À l’époque, il y avait un rêve de libération, tu l’avais dans ta face que les patrons étaient des anglophones, dit-elle. Aujourd’hui, ceux qui possèdent le grand capital, on ne peut plus les montrer du doigt parce qu’ils sont de grands consortiums internationaux. C’est dur de se libérer de choses que tu ne peux pas voir directement. »

Mme Massé a également profité de l’occasion pour réitérer ses convictions féministes. Elle insiste sur le fait que les femmes sont sous-représentées dans le monde politique mondial bien qu’elles soient de plus en plus présentes dans la sphère publique.

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