Culture

Une discipline bien présente à l’UdeM

Les quatre institutions d’enseignement supérieur – la Faculté de musique et les Conservatoires de musique de Lyon, de Bologne, et de Gand – sont soutenues par le programme Erasmus+ dans la création de ce nouveau programme de maîtrise conjointe. Grâce à cette subvention, dont la part à la Faculté s’élève à plus de 95000 dollars, une étude sur le terrain a été possible. « On avait cette idée de faire état de la profession de la composition de musique de film aujourd’hui, exprime Mme Traube. On ne peut pas construire un programme pertinent sans avoir conscience des besoins du milieu. » C’est sur la base de cette enquête que le cursus est en train de se développer. On estime que le lancement du programme pourra avoir lieu à l’automne 2018.

Deux ateliers créatifs ont été organisés depuis le début du projet, l’un en février 2016 à Bologne et le deuxième en décembre 2016 à Lyon, permettant à huit étudiants des différentes institutions de se rencontrer et de travailler ensemble. « L’étude nous a révélé que, dans ce domaine-là, c’est bien d’avoir des compétences techniques, mais c’est un métier qui demande aussi des qualités interpersonnelles, avance Caroline Traube. Il faut de l’empathie; il faut comprendre les besoins artistiques du projet; il faut savoir dialoguer avec l’artiste visuel ou le réalisateur. » La prochaine étape se déroulera au Festival international du film d’Aubagne en mars prochain où les étudiants présenteront publiquement les œuvres réalisées. Cette série d’ateliers est un exemple d’activités qui seront incluses dans l’offre des cours, selon Mme Traube.

Il est à noter que les étudiants participent activement à la conception du programme. « On les consulte régulièrement, on a des séances de de-briefing avec eux, on leur soumet des questionnaires d’évaluation. Tout cela est très précieux », dévoile la vice-doyenne. Une mobilité étudiante est prévue durant l’année en cours. « Même si le programme n’a pas encore débuté, [on veut] tester les cours, parce qu’on a des cultures institutionnelles différentes : il faut qu’on harmonise tout ça », assure Mme Traube, qui voit cela comme un enrichissement supplémentaire.

Chaque établissement a sa petite particularité, et l’objectif de ce partenariat est de mettre en évidence chaque spécialisation, selon Mme Traube. « Ce qu’on fait et que les autres partenaires ne font pas, c’est la musique et création sonore pour le jeu vidéo, déclare-t-elle. Donc, on va mettre ça en avant. » L’Italie est, elle, plus axée sur la musique électronique, la France, sur la musique instrumentale et, à Gand, c’est le domaine des arts visuels qui prévaut. Les étudiants emballés par cette maîtrise auront le droit de choisir deux institutions sur quatre pour compléter leur formation.

 

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