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Le club de baseball de l’UdeM lors de leur match contre l’Université d’Ottawa, le 17 septembre dernier. Crédit photo : courtoisie Antoine Amnotte-Dupuis.

Coup sûr pour l’UdeM

«Comme joueur, remporter le championnat canadien est le but ultime, explique le receveur de l’équipe et étudiant au baccalauréat en éducation physique, Guillaume Morin. Les séries de division sont importantes, mais le tournoi demeure l’honneur suprême. » Les étudiants-athlètes tenteront de rattraper leur marque après une saison régulière décevante, dont la fiche est de cinq victoires et onze défaites. L’objectif du championnat demeure réalisable pour l’équipe, selon le lanceur et étudiant en optométrie, Pascal Desjardins.

«Nous, on a plusieurs vétérans qui en sont à leur dernière année, on voulait donc recevoir le tournoi pour qu’ils finissent leur parcours en beauté », indique Pascal. Les équipes sont sélectionnées pour le championnat en fonction de leur classement en saison régulière. Le tournoi regroupe trois équipes de la division du Nord, soit celles venant du Québec et de l’Ontario, ainsi que trois autres de la division Atlantique, venant des provinces des Maritimes. Ces deux divisions constituent l’ensemble de la ligue. Les hôtes du tournoi ont une place d’office dans l’alignement final, peu importe leur fiche en fin de saison. « Il y a un appel à tous selon la région qui accueille le tournoi » précise-t-il.

La victoire au-delà du terrain

Les ambitions des Bleus ne sont pas limitées aux performances à l’intérieur du stade. « Nous souhaitons offrir une plus grande visibilité pour la ligue et le club, renchérit Guillaume. Ultimement, cela nous servira pour le recrutement de joueurs francophones évoluant dans le calibre junior élite québécois. » Recruter de nouveaux joueurs est une étape importante pour les programmes de baseball universitaire, en raison du roulement d’étudiants.

La tenue du championnat a le potentiel d’aider l’équipe à s’établir comme une option sérieuse pour les athlètes. L’UdeM est la seule université francophone canadienne à offrir la possibilité à ses étudiants de jouer au baseball de manière compétitive. « On commence à se faire entendre, assure Pascal. Quand l’équipe a été fondée, en 2013, c’était un groupe d’amis qui adorait le baseball. On s’est fait connaître avec le bouche à oreille, et de plus en plus, les joueurs élites savent qu’il y a une option pour jouer au baseball et étudier en même temps. »

Les joueurs espèrent également qu’un tournoi comme celui-ci amènera une visibilité à leur club. Comme celui de leurs homologues de McGill et Concordia, le terrain se situe loin de leur complexe sportif, faute d’espace. En ce moment, l’équipe joue ses matchs à domicile au stade Gary-Carter, situé au Parc Ahuntsic. Le terrain du parc Henri-Julien, dans le même quartier, sera utilisé dans le cadre du championnat canadien. Pascal indique que les fonds pour organiser la compétition proviennent, pour la plupart, du Fonds d’amélioration de la vie étudiante (FAVE) et la ligue fournit les arbitres et les balles. L’équipe organise également des collectes de fonds pour subvenir aux autres besoins.

La ligue dans laquelle les Bleus évoluent est indépendante du réseau Sport interuniversitaire canadien (SIC). Malgré certains pourparlers dans le but d’établir un vrai réseau canadien universitaire de baseball, l’espoir est mitigé pour le moment. « Les Carabins, c’est limité, autant financièrement qu’au niveau de l’espace disponible, explique le coordonnateur des clubs sportifs de l’UdeM, Alain Lefebvre. En plus, le milieu universitaire canadien sportif est conservateur, ça prend beaucoup pour faire bouger les choses. »

L’UdeM a mis en place les clubs sportifs en 2011 dans le but de répondre à une forte demande pour la pratique d’autres sports que ceux offerts par les Carabins. Le club sportif est administré par ses membres, ce qui représente beaucoup de travail pour eux. « Parfois, avant les matchs, tu peux nous voir courir un peu partout pour que tout soit bien organisé, admet Pascal. On n’a pas toujours le temps de bien se préparer. »

Ce fonctionnement n’est toutefois pas vu comme un point négatif par le coordonnateur des clubs sportifs. « En même temps, tout ça, c’est un peu le but de l’université, conclut M. Lefebvre. Ce n’est pas juste d’aller chercher un diplôme, mais d’acquérir des habiletés. » Un développement de compétences qui se manifestera à la fin du mois d’octobre pour célébrer la fin de la saison 2016.

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