« Ça fait déjà plusieurs mois qu’on travaille à ce que cet argent-là, qui vient directement des étudiants et étudiantes, soit transmis par le biais l’Aide financière aux études [AFE] », rappelle la secrétaire générale de la FAÉCUM (membre de l’UEQ), Andréanne St-Gelais. Au cours des derniers mois, les jeunes libéraux, l’ensemble des candidats à la chefferie du Parti québécois et la CAQ se sont ralliés à la cause de l’UEQ et de la FECQ, pour que ce montant soit transféré dans l’AFE. Ceux-ci s’opposent ainsi aux revendications du président de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay, qui demande qu’une partie de cet argent soit investie dans les cégeps.
La déclaration de la ministre David, qui ne précise pas les modalités du transfert, ne répond que partiellement aux demandes des associations étudiantes. Celles-ci réclament que la somme soit aussi utilisée afin d’abolir l’évaluation des pensions alimentaires pour enfant dans le calcul du revenu des étudiants parents, au coût évalué à 2,6 M$. Elles demandent aussi de rattraper le retard du Québec dans l’indexation des dépenses admises évaluées à 127,4 M$.
Des erreurs réparables
« Si le gouvernement se rend compte qu’il a trop coupé, il bénéficie de ce surplus pour réparer ses erreurs », affirme le président de l’UEQ, Nicolas Lavallée. L’UEQ et la FECQ demandent que le gouvernement provincial remédie à cette situation avec l’argent restant, soit 1,8 G$ de surplus budgétaire.
« Quand la ministre nous annonce que l’argent va être mis en AFE, elle nous dit que les étudiants moins bien nantis vont pouvoir avoir accès à l’éducation supérieure », opine l’étudiant au baccalauréat en économie et politique Alexis Tremblay, lorsqu’interrogé sur le sujet. Le Québec ayant son propre programme d’aide financière, celui-ci exercera son droit de retrait du plan de redistribution des sommes liées à l’abolition des crédits d’impôt sur les manuels et les études, et recevra donc une compensation financière de 80 M$ par année pour cinq ans à partir de janvier 2017.