Faisant fi des examens de fin de session, l’UdeM a décidé de fermer complètement le tunnel de la rampe mobile dès le 18 avril. Pour tous ceux qui ont leurs finaux à Roger Gaudry ou dans les pavillons voisins, n’oubliez pas de chausser vos meilleurs souliers, car l’ascension va être rude !
Il n’y avait déjà plus ni de rampe mobile descendante depuis décembre 2015, ni ascendante depuis février dernier et il n’est maintenant même plus possible d’emprunter les escaliers adjacents. Et cela jusqu’au mois de novembre (si tout va bien), en attendant des escaliers électriques flambants neufs.
Changement d’échéancier
Initialement, les travaux devaient commencer le 28 avril, prévoyant ainsi la fermeture complète du passage à cette date. Un échéancier plutôt logique, correspondant à la fin de la session d’hiver et le début de celle d’été, où la fréquentation étudiante est au plus bas. Mais finalement, l’UdeM prend dix jours d’avance. Pourquoi? « La mise hors-service de la rampe mobile [ascendante] le 19 février dernier, à la suite du tragique accident, nous a forcés à revoir l’échéancier et à commencer les travaux plus tôt », justifie le porte-parole de l’UdeM, Benjamin Augereau. Il précise aussi que cela permettra de finir les travaux avant les premières neiges de fin d’année… et les examens de la fin de session d’automne.
Mais finalement, personne n’avait pensé aux premières neiges avant l’accident ? « Oui, bien sûr ces problèmes avaient été identifiés, répond M. Augereau. Cependant [..] nous avons ici l’occasion de devancer les travaux et donc de les éviter. » Mais, depuis le début, l’UdeM annonce la fin des travaux en novembre 2016, soit largement avant la période des examens d’hiver, de même que pour l’arrivée de la neige. La justification semble donc parfaitement illogique et laisse penser que l’Université a décidé son échéancier sans vraiment s’être préoccupée des examens de la fin de session d’hiver…
Grimpe, grimpe, grimpe !
Alors, pour monter quelles sont les solutions ? Prendre un autocar jaune de Bell Horizons, mis gracieusement à la disposition des usagers et qui passent toutes les 15 minutes (un service qui coûte à l’UdeM 1 100 $ par jour). Les fins de semaine, par contre, la montée à pied s’impose, puisque les samedis et dimanches, le service de navette n’est plus disponible depuis le 26 mars. Si cela représente un belle économie pour l’UdeM (550$ la journée le week-end), l’Université affirme que ce choix est plutôt dû au manque de fréquentation. Par ailleurs, les « personnes aux prises avec une condition physique particulière » doivent, elles, téléphoner pour obtenir un coupon de taxi.
L’ultime solution est donc l’ascension, à pied, en longeant le chemin de la rampe, habituellement strictement réservé aux véhicules. Un détour considérable tout de même, surtout lorsque l’on doit se rendre à son examen. Il n’est pas non plus possible de passer par le sentier boisé, qui fait gagner beaucoup de temps, puisqu’il est encore en cours de réfection et que son ouverture n’est pas prévue avant le 16 mai… Il est vrai que les plus téméraires continuent toutefois à l’emprunter.
Dans tous les cas, il va falloir prévoir du temps pour vous rendre à votre examen ou votre cours et ce jusqu’à la fin de l’année (au moins). Mais, point très positif, finit les rampes vieilles de 50 ans, qui s’arrêtaient sans cesse et que certains appelaient « les rampes du diable ».
Et… Vous vous demandez, comme nous, comment fait le recteur pour monter? Probablement assis à l’arrière de son VUS Audi Q5 hybride, conduit par son chauffeur.