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La FAÉCUM a succédé à l’Association générale des étudiants de l’Université de Montréal (AGEUM) en 1976. Crédit: Sarah Bouchaïb

Manque de consultation dénoncé

Textes et propos recueillis par Raphaël Boivin-Fournier et Enrique Colindres

Manque de consultation dénoncé

Les prétendants aux postes électifs de l’UEQ faisaient campagne parmi les différentes associations étudiantes membres*. Alors que la période des mises en candidatures était du 8 février au 9 mars 2016, aucune association étudiante de l’UdeM n’a été notifiée. Ce manque de communication a donné lieu à de vifs débats concernant la recevabilité et la pertinence de la proposition concernant les candidatures de l’UEQ, la dernière présentée le troisième jour du congrès, aux alentours de 21h30.

« Cela semblait une procédure d’élection un peu cachée, expose un des deux coordonnateurs externes de l’Association des étudiants en philosophie à l’UdeM (ADÉPUM), Kevin Kaiser. Normalement, la FAÉCUM est très structurée lorsqu’il y a des élections et les candidatures doivent être envoyées suffisamment à l’avance et les coordonnées des différents candidats sont accessibles pour qu’on puisse les contacter. » Les délégués ont pris connaissance des candidatures à l’UEQ le vendredi matin uniquement, en ouvrant leur cahier du participant.

De son côté, l’exécutif de la FAÉCUM a reconnu son manquement. « Nous avons oublié d’envoyer l’avis électoral aux associations étudiantes, affirme la nouvelle secrétaire générale de la FAÉCUM, Andréanne St-Gelais. C’est un oubli pur et simple et on en est vraiment désolé. Il n’y a pas eu de discussions entre nous par rapport à l’avis électoral de l’UEQ. »

Le secrétaire général sortant, Nicolas Lavallée, explique qu’aucune procédure n’a été mis en place pour transmettre l’information aux membres. « C’est la première fois que l’UEQ faisait un avis électoral, précise-t-il. Par le passé, la FAÉCUM n’avait pas à faire ce travail puisque la FEUQ rendait publiques les élections et c’était très ouvert. »

Motion de compromis

Lors du congrès, certaines associations ont tenté de trouver un terrain d’entente. L’Association des étudiants en droit (AED) a soumis une motion pour que la date du congrès et la période de mise en candidature de l’UEQ soient repoussées. « Ce n’est pas réaliste de reporter le congrès, qui est censé avoir lieu la semaine prochaine [NDLR : les 9 et 10 avril 2016 à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue], affirme Andréanne St-Gelais. Par contre, il va peut-être y avoir des élections partielles, éventuellement, au cours de l’année. L’important sera d’être proactif dès qu’on recevra l’avis électoral. »

La proposition de l’AED demandait aussi aux membres du congrès d’accepter d’écouter les discours des quatre candidats à la fin de la séance. « La proposition qu’on a mis sur la table était dans le but de rallier le plus grand nombre gens et de trouver une solution satisfaisante », explique le vice-président aux affaires académiques de l’AED, Alex Vandal-Milette. À la suite de l’adoption de cette motion par une majorité claire de l’assemblée, les candidats ont eu chacun 15 minutes pour faire un discours électoral et prendre des questions.

Le vote sur les quatre candidats n’a pas eu lieu, la motion à cet effet ayant été défaite pas les membres lors des dernières heures du congrès.

Les représentants de la FAÉCUM qui seront présents au congrès de fondation de l’UEQ ont pris l’engagement de s’abstenir lors des votes qui s’y prendront.

* Associations membres de l’UEQ : la FAÉCUM, ’Association Générale étudiante de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (AGEUQAT), l’Association étudiante de l’école de la gestion (AEESG), le Regroupement des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS), l’Association étudiante de Polytechnique (AEP) et l’Association étudiante des cycles supérieurs de Polytechnique (AECSP).

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