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Une douzaine de réfugiés syriens ont participé au premier cours de francisation offert par PAIRS-UdeM. Crédit: Charles-Olivier Bourque

Un accueil hors pair

Les journées commencent avec l’accueil des réfugiés syriens par des bénévoles. Viennent ensuite des cours de francisation de trois heures adaptés à trois niveaux de connaissance des participants : ceux ne connaissant pas l’alphabet latin, ceux ayant une légère connaissance du français et ceux s’exprimant surtout en anglais. « Ces cours sont basés sur des situations que les réfugiés peuvent rencontrer au quotidien, explique l’étudiante au baccalauréat en enseignement du français langue seconde et présidente de PAIRS-UdeM, Myriam St-Georges. Par exemple, un des thèmes abordés est la visite chez le médecin. On leur enseigne les noms des différentes parties du corps pour qu’ils puissent se faire comprendre ».

Les cours de francisation sont planifiés et donnés par des étudiants au baccalauréat en enseignement du français langue seconde de l’UdeM. Les bénévoles sont regroupés en duos formés d’un expérimenté et d’un novice. Pour Myriam, cette approche permet à chaque étudiant-enseignant d’être bien épaulé. « Ça sert aussi à former des plus petits groupes de discussion dans lesquels les élèves syriens et les professeurs peuvent échanger plus fréquemment », précise-t-elle.

La professeure agrégée au Département de didactique de l’UdeM Ahlem Ammar a été l’instigatrice principale de PAIRS-UdeM. Tunisienne d’origine, elle se sentait concernée et voulait venir en aide aux réfugiés syriens. « J’ai proposé à Myriam l’idée des cours de francisation, car je sais qu’elle est capable d’accomplir des miracles », explique la professeure. Elle a aussi collaboré à l’élaboration du plan de cours de francisation. Les membres de PAIRS-UdeM ont également été soutenus par des étudiants aux cycles supérieurs.

Dans ce projet d’accueil et d’intégration, les après-midi sont consacrés à différentes activités organisées par le comité d’animation sociale dont les membres proviennent d’une variété de programmes, comme des ateliers de cuisine collective où se mélangent recettes canadiennes et syriennes, Un service de garde gratuit pour les enfants est aussi offert, incluant plusieurs activités ludiques. « On voulait apporter un côté social au projet, explique l’étudiante à la maîtrise en psychoéducation et trésorière de PAIRS-UdeM, Marie-Philippe Asselin. Ces personnes n’ont pas toujours les moyens de s’offrir un service de garde pour venir à ces cours. »

La genèse du projet

Lancé sur Facebook, le projet a séduit de nombreux bénévoles, selon Myriam. « J’ai lancé l’idée de se regrouper pour venir en aide aux réfugiés syriens, et les réponses ont été immédiates : tout le monde voulait participer à ce projet, s’exclame-t-elle. J’ai alors su qu’il fallait mettre en place un groupe ». Les bénévoles se sont ensuite rendus dans des centres communautaires pour rencontrer des réfugiés syriens. Des collectes de fonds ont également été organisées afin de pouvoir réaliser les journées d’intégration.

En plus des journées d’intégration, PAIRS-UdeM propose d’autres activités comme des visites de l’arrondissement de Saint-Laurent et des villes de Brossard et de Laval. Le regroupement a récemment fait une demande pour obtenir le statut d’organisme à but non lucratif afin d’obtenir des subventions gouvernementales fédérales et d’élargir éventuellement son offre de services.

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