Dans le corridor faisant le pont entre le pavillon Jean-Brillant et le pavillon Decelles de HEC se trouve une immense toile peinte à l’huile aux allures surréalistes, où figurent une femme vêtue d’un châle et un objet coloré flottant. Cette toile datant de 1954 intitulée Réalité cosmique, est l’œuvre de l’artiste catalan Jesús Carlos de Vilallonga. Ce dernier a vécu à Montréal durant les années 1950 et 1960, période pendant laquelle il a enseigné l’espagnol à l’UdeM. « M. de Vilallonga concevait des toiles de fond pour les représentations théâtrales qu’il organisait à des fins pédagogiques dans le cadre de son enseignement, explique le professeur émérite, titulaire de la Chaire sur la culture portugaise et auteur de l’ouvrage Vilallonga, les lieux du rêve, M. Luis de Moura Sobral. Réalité cosmique a été réalisée de cette manière. » L’œuvre a par la suite été donnée à l’UdeM par l’ancien directeur de la section d’études hispaniques de l’Université, Alfonso Carderera.
Selon M. de Moura Sobral, cet artiste s’inscrit dans le courant surréaliste et symbolique. « C’est une toile qui fait ressortir un univers onirique, lyrique et magique, souligne-t-il. M. de Vilallonga était d’ailleurs ami avec Dali et son style s’inscrit dans le même courant que celui de ce dernier. »
M. de Vilallonga, aujourd’hui âgé de 89 ans, a été décoré en 2011 du titre de Chevalier de l’Ordre national du Québec pour son apport aux arts visuels au Québec et à l’étranger. Certaines de ses œuvres se trouvent également sur le campus de l’Université Concordia.