«Il y a un arrimage direct avec le monde professionnel de la musique pour les nouveaux programmes », explique le professeur adjoint en interprétation Mathieu Lussier. Le premier est un DESS en médiation de la musique, concentré sur le lien entre le monde de la musique et celui du spectacle. Le second, un microprogramme d’enseignement instrumental, en vue de compléter la formation de professeur de musique.
Le DESS en médiation de la musique qui est désormais proposé a pour but d’endiguer la baisse d’intérêt constatée pour certains types de musique, comme le classique ou encore le jazz et les opéras. « Depuis 1982, les audiences pour les concerts de musique classique sont passées de 12,5 % à 8,2 % au sein de la population », commente la stagiaire postdoctorale en sociomusicologie, Irina Kirchberg, présente lors de la conférence. La formation est destinée aux étudiants qui voudraient améliorer la médiatisation de la musique en mettant en relation les différents acteurs du milieu, que ce soit les compositeurs, le public ou les institutions.
« Il y a un partenariat avec différents organismes de la musique » explique Mme Kirchberg. Ces organismes seront une porte d’entrée dans le monde du travail pour les étudiants. Ce DESS permettra aux étudiants de décrypter et vulgariser les codes musicaux, afin de rendre compréhensibles les éléments du genre, par exemple en analysant l’œuvre afin d’en proposer une explication au public.
De futurs professeurs de musique
« On a ouvert le microprogramme en enseignement de la musique à des gens qui ont des formations et expériences différentes, mais qu’on considère équivalentes à ce niveau », affirme M. Lussier. En effet, nul besoin de relevé de notes, le corps professoral demande seulement un CV et une lettre de motivation.
Il est unique au Québec et a pour objectif que les futurs professeurs rendent plus complet leur enseignement musical. « De plus, le microprogramme permet d’apprendre à enseigner à des clientèles ciblées, que ce soit quelqu’un qui a des troubles de l’attention ou des problèmes d’apprentissage », indique le professeur en musicologie Jonathan Goldman. Il se base sur des ateliers de formation auditive et d’éveil musical.
« C’est intéressant, car nous n’avons pas l’habitude de traiter ce genre de sujet », explique l’étudiant à la maîtrise en composition, Hugo Bachs. Dispensé également en cours du soir, le microprogramme sera complété d’un séminaire sur la pédagogie.
Combler des lacunes
La refonte du baccalauréat en musique générale fait face au manque de bases dans des matières moins prisées des étudiants. À la suite du remaniement, ils seront obligés de passer par toutes les étapes du processus créatif, divisé en trois segments. L’un regroupe les cours obligatoires en analyse, histoire et méthodologie de la musique. Le second, des cours de théories et sciences de la musique, et des ateliers d’interprétation. Le dernier segment est focalisé sur la pratique musicale.
Il propose également un parcours « honor » qui consiste à valider son baccalauréat en ayant sélectionné quatre cours dispensés en second cycle et obtenu le diplôme avec une moyenne supérieure à 3,7.
Le programme en neuro-cognition à la Faculté des arts et des sciences proposera prochainement une option musique.