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Alexandre Cloutier a présenté les visions du Parti Québécois devant 70 étudiants de l'UdeM. (photo : courtoisie Alexandre Cloutier, PQ)

L’avenir de l’enseignement vu par le Parti Québécois

«Quatre-vingts pour cent des jeunes ont obtenu leur diplôme secondaire à l’âge de 20 ans en Ontario, soit 10 % de plus qu’au Québec », lance M. Cloutier devant près de 70 étudiants présents. Après une description du système d’éducation postsecondaire, le député de Lac-Saint-Jean a comparé le système d’éducation primaire et secondaire du Québec et de l’Ontario. « Qu’est-ce qui fait que cela marche bien là-bas et que cela fonctionne un peu moins bien ici, interroge-t-il. Dans chaque école, ils ont d’abord mis en place des équipes pour accompagner les élèves en difficulté dès leur plus jeune âge. […] Qu’est-ce qu’on fait au Québec ? On coupe des centaines de millions de dollars en éducation! »

M. Cloutier juge nécessaire de rendre l’éducation postsecondaire plus accessible et de conduire des réformes. « On doit s’assurer que le modèle mis en place au Québec permet à tous ceux et celles qui veulent aller à l’école, et particulièrement à l’université, d’accéder au savoir sans aucune discrimination liée aux capacités financières, déclare-t-il. Tout doit reposer sur le mérite et sur l’effort. » L’aile jeune du Parti québécois (PQ) entame bientôt une réflexion sur la gratuité scolaire, d’après M. Cloutier. Le système de prêts et de bourses a également fait l’objet d’un débat entre le député et les participants. 

Des changements à faire

M. Cloutier estime aussi que le gouvernement libéral est trop frileux en matière de recherche et de développement, notamment au sein des universités. « Au moment où l’on se parle, il n’y a aucune politique sur la recherche et l’innovation, mentionne-t-il. Il faut se comparer aux meilleurs du monde en recherche et développement. Et qui sont les meilleurs du monde en recherche et développement ? Les pays scandinaves, par exemple, les Américains, évidemment, l’Allemagne… Ces pays investissent dans la recherche et le développement pour environ 3 % de leur PIB, alors qu’au Québec, on investit aux alentours de 2,4 %. »

Selon lui, certains principes fondamentaux qui régissent le fonctionnement d’une université tendent à disparaître et l’autonomie des universités s’en trouve amoindrie. « Il y a deux principes fondamentaux à propos des universités qui sont en train de s’effriter. D’abord, les universités devraient être à l’abri des interventions de la grande entreprise, souligne-t-il. Cela devrait être un principe de base, mais de toute évidence, plus le temps avance, moins ça y ressemble. » Ensuite, les universités devraient rester libres de choisir leur parcours pédagogique, selon M. Cloutier. 

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