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Choisir sa couverture santé

« Le problème c’est que l’information pour les étudiants n’est pas regroupée à un seul endroit », constate le professeur titulaire à l’École de relations industrielles Pierre Durand. Pour lui, les étudiants ne possèdent pas assez de renseignements pour comparer les options qui s’offrent à eux. 

Pour les étudiants inscrits au régime d’assurance de la FAÉCUM à la session d’automne, il n’est pas possible de se retirer cet hiver. De plus, la facture double à ce moment-là et s’élève alors à 186,52 $, puisqu’ils doivent payer pour la session d’hiver, mais aussi pour celle d’été. « J’étais d’accord pour payer le prix établi pour la session d’automne, mais je ne savais pas que j’allais payer autant pour la session d’hiver », se désole l’étudiante en compléments de formation, Helena Vechshikov. Selon elle, la facturation n’est pas transparente.

Le porte-parole de l’ASEQ, Patrice Allard, estime qu’il n’est pas possible de diviser la facture en trois montants égaux. Il explique que la plupart des étudiants inscrits pour l’hiver ne suivent pas de cours l’été, ce qui complique le processus de paiement. « La seule autre possibilité serait de séparer de façon égale la facture en deux », ajoute-t-il. Toutefois, cela imposerait aux étudiants uniquement inscrits en automne de payer une partie de la session suivante, même s’ils n’ont pas de cours.

Le profil d’assurance des étudiants

Pour M. Allard, le régime offert aux étudiants est surtout utile à ceux qui ne sont ni couverts par l’assurance maladie complémentaire de leurs parents ni celle de leur employeur. « Sur les membres de la FAÉCUM qui choisissent de se retirer de l’assurance de l’ASEQ, 95 % le font parce qu’ils ont une assurance ailleurs », précise-t-il. Par ailleurs, le régime de l’ASEQ, selon son site web, ne couvre que certains vaccins, les étudiants étant tenus de souscrire à la couverture offerte par la RAMQ pour les médicaments.

Du côté des étudiants internationaux, l’inscription au régime collectif d’assurance médicale est aussi automatique. Même si plusieurs ententes intergouvernementales, notamment avec les pays européens, permettent à certains étudiants d’être couverts gratuitement à la RAMQ, celle-ci ne prend pas en charge les soins dentaires, par exemple. Ainsi, pour eux aussi, l’ASEQ peut être un complément. « Les études coûtent déjà cher, estime toutefois l’étudiante au baccalauréat en relations industrielles Mélina Louis-Étienne. En tant qu’étudiante étrangère, je paye 5 000 $ par an. Ça me reviendrait trop cher de souscrire aux assurances pour le peu dont j’ai besoin. ».

D’autre part, M. Durand souligne que le panier de services couverts varie beaucoup entre les différents régimes disponibles sur le marché. Les médicaments, par exemple, sont généralement couverts par les régimes collectifs de santé en milieu de travail, alors que ce n’est pas toujours le cas des différents régimes complémentaires individuels.

Une cotisation qui augmente

De 2014 à 2015, les cotisations exigées par l’ASEQ aux étudiants pour l’année sont passées de 265,22 $ à 279,78 $*. Une hausse qui s’explique par l’augmentation du coût de la vie, selon le porte-parole de l’ASEQ, Patrice Allard. Il précise qu’environ 65 % des membres de la FAÉCUM cotisent au régime de l’ASEQ.

*Selon le site Web de la FAÉCUM : http://www.faecum.qc.ca/services/assurances-aseq

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