Campus

Bénévoles en mission à l’UdeM

« Le but, c’est d’être des ambassadeurs. Il faut que les gens puissent rester alertes aux signes précurseurs, explique la chargée de projet du programme Écoute-Référence et étudiante au baccalauréat en psychologie, Mélissa Ziani. Il faut aussi communiquer aux étudiants ayant des proches suicidaires qu’ils ne doivent pas en prendre l’entière responsabilité. » En plus des étudiants bénévoles, un interne en psychologie sera présent à chaque kiosque pour répondre aux questions des étudiants.

« On va notamment aborder les mythes et les réalités du suicide, commente Mélissa. Par exemple, il est faux de dire qu’on ne peut pas parler de suicide à quelqu’un qui a des idées noires par peur de lui donner envie de passer à l’acte. Poser la question à quelqu’un permet de l’aider à confronter son choix. » Le programme est divisé en deux volets : la partie écoute et la partie référence. « Les étudiants et le personnel universitaire sont invités à venir nous parler et nous sommes aussi là pour leur indiquer les ressources appropriées », ajoute l’étudiante.

Pour l’étudiante au baccalauréat en psychologie Syrine Nefkha Bahri et bénévole à Écoute-Référence, le principal défi est d’être capable d’aborder les étudiants lors des kiosques, malgré l’aspect délicat du sujet. « Je me suis inscrite pour sortir de ma zone de confort, rencontrer d’autres étudiants et les informer sur des enjeux psychosociaux », affirme-t-elle.

En plus des kiosques, la psychologue clinicienne du Centre de santé et de consultation psychologique de l’UdeM (CSCP), Sylvie Corbeil, donnera trois conférences. « Ces séances d’information sont organisées selon la population universitaire, précise Mélissa. L’une d’elles est adressée aux futurs professionnels des services sociaux, une autre aux étudiants de la Faculté de médecine et une autre enfin aux chargés de cours. »

Des étudiants formés

La période de recrutement des bénévoles se déroule annuellement, au mois d’août et septembre. Tous les étudiants qui postulent sont convoqués pour une audition. « On commence par faire des entrevues de groupes où tous les étudiants sont invités à répondre aux questions, remarque Mélissa. Cela nous permet de voir leur raisonnement. » Puis, la deuxième partie consiste à s’entraîner à animer un kiosque. « On ne veut pas que nos bénévoles soient mal à l’aise avec le public », observe Mélissa.

Puis, les 23 étudiants bénévoles sélectionnés sont formés par des professionnels sur la prévention au suicide, mais aussi d’autres thématiques comme le harcèlement ou la violence. « Souvent, le bénévolat se fait dans le cadre d’une relation individuelle, tandis que la participation à des kiosques permet de rejoindre plus de personnes », pense l’étudiante au baccalauréat en psychologie Karine Veilleux et bénévole à Écoute-Référence. Pour elle, il s’agit d’un bon complément à sa formation.

D’autres semaines thématiques ont lieu toute au long de l’année, comme sur la diversité sexuelle (du 15 au 19 février) et sur le harcèlement (du 14 au 18 mars).

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