Culture

L'artiste Oli Sorenson fait des remix de gestes artistiques puisés parmi des artistes connus. Courtoisie Oli Sorenson.

Sorties du 01/15 au 01/27

Art vulnérable

Le Centre des arts actuels Skol présente à partir du 15 janvier l’exposition Voisins, regroupant les artistes canadiens Matthew Brooks, Yvette Cenerini, Risa Hatayama, Emily Jan et D’Arcy Wilson.

« Toutes les oeuvres ont en commun une forme de vulnérabilité dans l’ouverture à autrui », explique la coordonnatrice générale et artistique et commissaire de l’exposition, Stéphanie Chabot. L’exposition regroupe photographies, vidéos, sculptures et une performance.

L’artiste Risa Hatayama s’intéresse aux personnes âgées. « [Elle] se met dans la position de l’apprenti où les personnes âgées sont les maîtres, commente Mme Chabot. Elle apprend par exemple à faire du tricot avec eux. » Le résultat est une bande sonore présentée à l’exposition.

Matthew Brooks, quant à lui, photographie la classe ouvrière aux États-Unis et pose un regard humain sur cette réalité, selon la commissaire. « Les autres sujets traitent des animaux ou du contact avec la nature, précise-t-elle. Chacun des artistes a un sujet en rapport avec ‘‘l’autre’’. »

Le Centre Skol inaugure également dès le 15 janvier un espace d’exposition dédié à ses membres. Il y aura une installation vidéo et une performance lors du vernissage.

Voisins

Centre des arts actuels Skol

372, rue Sainte-Catherine Ouest

À partir du 15 janvier | Gratuit

 

Destruction programmée

L’artiste montréalais Oli Sorenson brisera graduellement un écran vidéo LCD à partir du 23 janvier à l’Agence TOPO, dans une installation-performance.

Oli Sorenson n’est pas DJ, mais il fait des remix. « Les mélanges que je fais ne sont pas nécessairement des mélanges audio, explique-t-il. C’est plutôt des mélanges de gestes créateurs d’autres artistes, appliqués d’une façon que l’artiste de référence n’a pas encore utilisée. » Pour l’installation intitulée Vidéo Pistoletto, Oli Sorenson s’inspire de l’artiste de l’Arte Povera, un mouvement artistique italien du milieu du XXe siècle, Michelangelo Pistoletto. Celui-ci fracasse des miroirs.

L’installation est composée de deux moniteurs. L’un d’eux sera brisé progressivement tous les samedis après-midi par Oli Sorenson, tandis que le deuxième diffusera un montage cumulatif des performances. « Une fois l’écran brisé, on ne regarde plus à travers la fenêtre virtuelle qu’il représente, mais plutôt l’objet concret qui est devant nous », indique l’artiste.

M. Sorenson dénonce par la même occasion l’obsolescence programmée des nouvelles technologies et leur perte de valeur constante. « L’espoir de tout ça, c’est que l’écran ne finisse pas au rebut et devienne plutôt un objet d’art, précise-t-il. J’y ajoute une valeur artistique. »

Parmi les autres remix d’Oli Sorenson, on retrouve des montages de films tels que la Matrix ou BladeRunner où toutes les scènes avec le personnage principal ont été retirées, ce qui en donne une version écourtée avec des personnages secondaires omniprésents.

Vidéo Pistoletto

Agence TOPO | 5445, avenue de Gaspé

À partir du 23 janvier | Gratuit

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