La galerie USINE 106U présente l’exposition Traumatisme jusqu’au 31 décembre où une trentaine d’artistes se rassemblent pour offrir une atmosphère non conventionnelle du temps des fêtes par diverses formes d’art. Leur idée de départ : une image de père Noël « creepy ».
« Beaucoup ». C’est la réponse que donne l’artiste et fondateur de l’USINE 106 U, Éric Braün, lorsqu’on lui demande combien d’œuvres contient l’exposition. « Les murs sont remplis du plancher au plafond, avec environ un pouce d’écart entre les œuvres, indique-t-il. C’est un peu à l’image d’une bande dessinée. Le mur serait la page et les tableaux formeraient les cases. »
L’idée de l’exposition est d’approcher le temps des fêtes avec un certain humour. « Nous ne sommes pas réellement traumatisés par Noël, explique M. Braün. C’est plutôt pour faire contraste avec la joie des fêtes et l’espèce de faux bonheur qui vient avec la musique un peu aliénante de Noël. » Peintures, dessins, gravures, œuvres à partir de crânes d’animaux et sculptures sont au rendez-vous.
Traumatisme
USINE 106 U 106, rue Roy Est | Gratuit
Wood People
Jusqu’au 21 février 2016, l’installation vidéo Wood People du réalisateur Karsten Liske est projetée sur les fenêtres du Goethe-Institut. Cette vidéo de 16 minutes présente en continu trois danseurs montréalais incarnant des bûcherons.
« Il s’agit essentiellement d’un fantasme entourant les bûcherons et leur travail physique, explique M. Liske. Cela part d’une recherche que j’ai faite avec trois danseurs sur différents sujets allant de la vision romantique du bûcheron jusqu’au thème de la destruction de la forêt. »
Cette collaboration germano-canadienne a pris cinq jours à être mise sur pied. « Nous n’avons eu que très peu de temps pour nous préparer, indique-t-il. Nous avons eu deux jours en studio et le tournage s’est fait pendant trois jours dans le Vieux-Montréal. » Les trois bûcherons, utilisant une très grande force physique, y mêlent danse et performance.
Wood People
Goethe-Institut Montréal 1626, boulevard Saint-Laurent, bureau 100
Gratuit
Domicile et Désorientation /Espaces irréels
La galerie Occurrence ouvre ses portes à deux expositions jusqu’au 16 janvier. L’œuvre de Luc Bergeron, Domicile, recrée des espaces de vie, alors que l’exposition Désorientation / Espaces irréels par Suzanne Joos présente deux cartographies imaginées.
Domicile met en vedette trois pièces différentes de la vie privée, soit la salle à manger, l’atelier et la chambre. « Je travaille sur l’idée des espaces de vie qui sont transposés dans des espaces publics, raconte Luc Bergeron. C’est aussi de montrer plusieurs manières d’aborder l’art avec des approches différentes pour chaque espace. » L’artiste y traite les pièces comme des œuvres en y reproduisant les ambiances et atmosphères.
Dans Désorientation/Espace irréels, seulement une partie de chacune des deux cartographies est exposée. « Il y a une partie cachée pour montrer qu’on ne peut jamais tout voir », explique Suzanne Joos. Une partie représente des plans d’architectures irréels, l’autre une cartographie astrale sur laquelle l’artiste a inventé des proverbes. Elle travaille d’ailleurs à créer un lien entre le micro et le macroscopique par son travail très détaillé qui contraste avec la grandeur de ses œuvres.
Domicile et Désorientation/Espaces irréels
Occurrence, espace d’art et d’essai contemporains 5455, avenue de Gaspé, no 108 | Gratuit