« À la FEUQ, la multiplication des enjeux se faisait sans avoir les moyens ni le temps de tous faire avancer ces derniers », affirme le secrétaire général de la FAÉCUM, Nicolas Lavallée. L’UEQ, dont la structure résulte de rencontres coordonnées par le Projet pour le mouvement étudiant (PPME), est présentée comme une solution de rechange à la FEUQ. Le 28 mars dernier, la FAÉCUM s’en était désaffiliée, notamment à cause d’un manque de moyens financiers, selon Nicolas Lavallée. En haussant et en indexant à l’indice des prix à la consommation la cotisation, l’UEQ fait le pari de ne pas reproduire les déboires financiers de son prédécesseur.
« Pour arriver à ce montant [NDLR : 9 $], une estimation budgétaire a été produite afin de bien évaluer les coûts de l’UEQ », indique Nicolas Lavallée. Il souligne la rémunération (salaire minimum) de 10 exécutants et de quelques employés permanents, constituant environ 40 % du budget. La possibilité d’associer chaque exécutant à certaines associations membres permettrait de pallier les disproportions régionales des voix entendues à la FEUQ.
Cette cotisation serait aussi justifiée par la création du Fonds des ressources pour action sociale. « Ce fonds permettrait, entre autres, à des associations locales ou régionales de mettre sur pied des campagnes sociopolitiques très diversifiées et de recevoir des ressources financières », illustre le secrétaire général.
Demande énoncée par la FAÉCUM lors des rencontres de l’UEQ, l’indexation de la cotisation s’avère une mesure inédite. « Comme le processus d’augmentation de la cotisation est pratiquement aussi complexe que les processus d’affiliation, les associations membres craignaient de voir se reproduire le même vieux réflexe qu’à la FEUQ, soit la stagnation de la cotisation », explique Nicolas Lavallée.
Même son de cloche chez le coordonnateur aux affaires externes du PPME, Guillaume Girard. « La cotisation à la FEUQ est restée la même depuis 20 ans, ce qui avait pour effet d’affaiblir constamment l’organisation », estime-t-il. Ce dernier mentionne que le besoin de recueillir les cotisations s’explique par une volonté d’efficacité du comité élu de l’UEQ dès son entrée en poste prévue le 1er mai 2016.
L’étudiant au baccalauréat en droit Cédric Marsan-Lafond se dit partagé à la suite de l’affiliation de l’Association des étudiants en droit de l’UDEM à l’UEQ le 11 novembre dernier. « Je soutiens les regroupements qui rendent accessibles les réalités étudiantes, mais je crains que les proportions budgétaires de l’UEQ détournent ses exécutants de leurs réels objectifs », exprime-t-il. La campagne d’information de l’UEQ, ayant déjà reçu quelques échos de la communauté étudiante, se mettra en branle dans les prochains mois.