« On pourrait comparer le metteur en scène à un chef d’orchestre, explique le metteur en scène professionnel et étudiant à la maîtrise en théâtre à l’UQAM Julien Blais. Il lit les textes de théâtre ou les écrit et définit ce qu’il en sera sur le plan artistique. » Le metteur en scène s’entoure de scénographes pour concevoir les décors et fait appel à des concepteurs d’éclairage et parfois à des concepteurs vidéo pour créer une ambiance sur scène. Il attribue également les rôles aux comédiens.
En ce qui concerne le jeu des acteurs, le metteur en scène est le capitaine du bateau. Si certains metteurs en scène misent sur le passé émotif des comédiens pour les aider à s’approprier une émotion, certains, comme M. Blais, préfèrent aborder l’aspect psychologique en aidant les comédiens à imaginer le psychisme du personnage. « J’aborde la psychologie plus au niveau du personnage pour aider les comédiens à le saisir ou à lui donner la couleur que je veux, explique M. Blais. Je regarde comment le comédien le développe et, par rapport à cela, j’essaie de l’orienter vers une direction de jeu. »
Julien Blais a un certificat en scénarisation de l’UQAM. Il se dit artisan autodidacte et a surtout appris le métier en le pratiquant. Plusieurs établissements offrent des programmes pour apprendre la mise en scène, comme l’École nationale de théâtre et le Conservatoire de Montréal, mais exigent une expérience théâtrale préalable. L’UQAM et Concordia offrent quant à elles un baccalauréat en art dramatique.