Ce projet pilote d’Élections Canada est mis à l’essai dans 39 établissements postsecondaires du pays. « L’objectif est d’encourager le vote des étudiants, explique le conseiller en relations médias pour Élections Canada Pierre Pilon. C’est une grande première, et si cet essai est concluant, le système sera étendu à un maximum d’établissements postsecondaires canadiens. »
Parmi les établissements accueillant le projet en phase de test, 10 se trouvent au Québec. « Élections Canada a possiblement choisi notre université parce que c’est le plus gros établissement francophone au Canada », pense le secrétaire général de la FAÉCUM, Nicolas Lavallée. Il précise que le travail est conjoint entre Élections Canada, qui gère l’organisation de l’événement, et la FAÉCUM, qui s’occupe d’informer et de mobiliser les étudiants.
« Ce projet devrait favoriser l’engagement politique des jeunes », estime l’étudiant au baccalauréat en science politique Jade Karim. Depuis 10 ans, le taux de participation des 18-24 ans est systématiquement inférieur à 50 %, faisant de cette tranche d’âge la moins représentée aux élections, selon Élections Canada.
Un outil électoral à adopter
Une mesure semblable a déjà été organisée à l’échelle provinciale lors des dernières élections en mars 2014, sur le campus de l’UdeM et dans 174 autres établissements du Québec. À cette occasion, 15 % des étudiants admissibles avaient voté sur leur campus, soit 54 671 votants, selon le directeur général des élections du Québec. « C’est un taux de participation qu’il faudrait améliorer, mais, malgré cela, le bilan de ces bureaux de vote en campus fut positif et ce mode de scrutin sera renouvelé, pense le porte-parole du DGEQ, Denis Dion. Avec le temps, les étudiants adopteront cet outil électoral. »
Sur les 20 étudiants questionnés par Quartier Libre, beaucoup n’étaient pas au courant de ce projet, mais tous s’y sont déclarés favorables. « Je trouve cette idée géniale, car avec nos horaires de cours chargés, ce sera nettement plus facile d’aller voter, estime l’étudiante au certificat en traduction Salammbô Guévin-Hart. Mais cela à condition d’être informés, car je n’avais jamais entendu parler de ces bureaux de vote. » Une campagne d’information pour mobiliser les électeurs a été mise en place par la FAÉCUM.