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Crédit Photo: Isabelle Bergeron

Éva Mouhica frappe fort

Quartier Libre : Tu as commencé la compétition très vite en arrivant à Montréal. Comment cela s’est-il passé ?

Éva Mouhica : Quand j’étais encore en France, d’où je suis originaire, le coach m’a demandé si j’étais d’accord pour jouer le premier tournoi deux jours après mon arrivée à Montréal. Malgré le décalage horaire, il a quand même voulu compter sur moi. Dès mon arrivée, une joueuse de l’équipe est venue me chercher, elle m’a amenée sur le parcours pour me présenter à l’équipe. Ça m’a fait du bien et ça m’a mise dans de bonnes conditions puisque j’ai fini deuxième ex æquo de la compétition.

Q.L. : Tu as ensuite participé à une autre compétition, deux semaines plus tard, durant laquelle tu as réalisé un exploit…

É. M. : J’ai réussi le premier trou en un coup de ma vie ! J’étais au départ avec mon coach, on discutait de quel club j’allais choisir. Je prends celui qu’il me conseille et là, la balle rentre ! Toutes mes partenaires criaient, c’était incroyable !

Q.L. : Pourquoi as-tu choisi de faire du golf ?

É. M. : J’ai commencé à six ans avec mon père. Dans ma famille, on est nombreux à être amateurs de golf. Ce que j’aime dans ce sport, c’est que tu peux jouer en individuel et en équipe. Quand on va en tournoi, il y a une vraie am­biance d’équipe. Après, tu peux jouer pour toi, tu as ton classement individuel. Et puis je trouve ça agréable d’être avec des gens que j’aime bien, juste à taper sur une balle, dans un beau cadre.

Q.L. : Comment répartis-tu ton temps entre les études et les entraînements ?

É. M. : J’arrive à jouer un peu au golf et, en même temps, à consacrer du temps à mes études [NDLR : année préparatoire en sciences]. En hiver, ce sera plutôt des entraînements, on ne pourra pas jouer à l’extérieur. Je pense que j’aurai plus de temps pour les études et les entraînements physiques, et pour pratiquer un peu à l’intérieur avec le filet au CEPSUM. Ensuite, il faudra être prête pour la reprise en mai ou juin pour le tournoi canadien.

Q.L. : Justement, le tournoi des universités et des collèges canadiens, c’est important pour toi ?

É. M. : J’aimerais vraiment y jouer, j’ai compris que c’était un tournoi important. Il vient clore l’année après les trois compétitions au Québec en automne. C’est l’entraîneur qui choisit qui va participer. Si tu as bien joué en automne, si tu es assidue aux entraînements, que tu montres que tu es motivée, il va te prendre dans l’équipe.

Q.L. : Et pour plus tard ? Tu te vois dans le milieu professionnel ?

É. M. : Non, c’est une activité que je pratique depuis longtemps, j’aime beaucoup la compétition, mais je ne me vois pas faire un métier dans le monde du golf. Ce sera juste à côté.

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