Mon ÉcoLabo vise à intégrer la notion de développement durable dans la gestion des laboratoires. L’agente de recherche au Département de biochimie et médecine moléculaire Jacqueline Kowarzyk et le conseiller en gestion des matières dangereuses de l’UdeM, Olivier Leogane, ont lancé le projet au cours de l’hiver 2013. « Nous avons eu la même idée en parallèle », explique Mme Kowarzyk. Ils ont été mis en contact par le biais du coordonnateur au développement durable de l’UdeM, Stéphane Béranger.
Le projet repose sur un système de certification qui pousse les laboratoires certifiés à revoir leurs habitudes et leurs conditions de travail. « Le but est de réduire les quantités considérables de matières résiduelles qui sont produites par les laboratoires, commente M. Leogane. Pour y arriver, nous pensons qu’il faut modifier les protocoles utilisés. »
Après un premier état des lieux effectué par les deux responsables, un diagnostic est remis au laboratoire, comprenant des conseils et des actions écoresponsables à effectuer afin de réduire l’empreinte environnementale, tout en améliorant les conditions de travail. La certification propose quatre niveaux. Les laboratoires qui suivent les instructions obtiennent d’abord le premier, puis doivent déployer davantage d’efforts pour passer aux suivants.
« Je trouve que c’est plutôt une bonne initiative, mais il faut également rester dans les limites du raisonnable pour ne pas empêcher le laboratoire d’avancer et de faire de la recherche », estime la stagiaire au Laboratoire de chimie et électrochimie des solides Pauline Alvares. De leur côté, les responsables du projet affirment vouloir sensibiliser le monde de la recherche à la cause environnementale, sans le freiner ou empêcher son bon fonctionnement.
M. Leogane indique que le projet a également permis à certains laboratoires de réaliser des économies en termes de coûts de gestion. Les économies générées par les cinq laboratoires certifiés durant la première année ont été estimées à 15 682 $. Pour ce faire, des actions simples ont été exercées, comme remplacer les tubes à essai en plastique jetable par des tubes en verre autoclave, réutiliser les solvants ou encore recycler le plastique, le papier, le métal et les appareils électroniques.
Une demande de subvention a été déposée auprès de l’UdeM afin d’augmenter les effectifs de l’équipe s’occupant de la certification. « Le but est aussi de pouvoir disposer de ressources supplémentaires afin de communiquer davantage sur notre projet », explique Mme Kowarzyk. Les initiateurs de Mon ÉcoLabo souhaitent l’adhésion du plus grand nombre de laboratoires possibles à l’UdeM, mais aussi dans d’autres établissements.