On recense cinq associations politiques à l’UdeM, chacune s’apparentant à un parti ou courant idéologique de la scène politique nationale : le Nouveau Parti démocratique (NPD) UdeM, l’Association des Libéraux (ALUM), les Conservateurs UdeM, le Mouvement des étudiants souverainistes (MESUM) et le Collectif de lutte écologique étudiant (CLEE). Hormis le MESUM, fondé en 1995 à l’occasion du second référendum, ces associations sont récentes. Le groupe NPD UdeM a été reformé l’an dernier après plusieurs années de sommeil et le CLEE a été créé cet hiver.
« Un scrutin important aura lieu le 19 octobre et, pour plusieurs d’entre nous, il s’agira de la première fois que nous exercerons notre droit de vote ; il est donc essentiel que les étudiants soient bien informés », pense le représentant élu de l’association conservatrice et étudiant au baccalauréat en mathématiques, Jean-Philippe Fournier. Il est lui-même candidat aux élections dans la circonscription de Saint-Leonard-Saint-Michel.
Si le NDP UdeM et les Conservateurs UdeM visent à rassembler des sympathisants de leur parti affilié, le MESUM et l’ALUM cherchent davantage à surpasser les appartenances partisanes pour se pencher sur le fond du débat fédéraliste ou souverainiste. Le CLEE, quant à lui, se veut être un cadre de réflexion à l’écologie politique, un débat au-dessus du système partisan.
À la question de savoir si la mobilisation étudiante sera à la hauteur de leurs attentes lors des prochaines élections, les représentants des différentes associations ne se positionnent guère. « L’activisme des clubs campus politiques ainsi que les mesures prises par les universités pour permettre le vote à distance devraient encourager davantage cette année la participation des 18-24 ans », croit la représentante du NPD UdeM et étudiante au baccalauréat en droit, Chloé Beaudet-Centomo.
Rassembler au-delà des élections
L’objectif commun de ces cinq antennes associatives est de proposer à l’UdeM des instances de rassemblement et de débat politique accessibles à tous, et cela au-delà des prochaines élections fédérales. « Notre association rassemble des membres de différents horizons politiques, mais qui militent ensemble pour l’indépendance du Québec », explique le responsable aux communications du MESUM et étudiant à la maîtrise en science politique, Lou-Joris Lavoie-Rondeau.
Durant la campagne, l’ALUM et le CLEE ont choisi de ne pas prendre position. « Nous sommes un groupe d’intérêt étudiant affilié au Parti libéral du Québec (PLQ) et non au Parti libéral du Canada (PLC), explique le président de l’ALUM et étudiant au baccalauréat en communication et politique, Marc Duperron. C’est dans la tradition du PLQ de ne pas s’ingérer dans la campagne fédérale. »
De même, le CLEE affiche un positionnement neutre. « Nous ne prenons pas la faveur d’un parti, car nous n’avons pas encore eu l’occasion d’en débattre : le Collectif n’est officiel que depuis le mois de mars », rappelle l’une de ses membres, la doctorante en philosophie Sophia Rousseau-Mermans.
La politique sur le campus
Pour l’heure, il est possible de retrouver les associations politiques de l’UdeM sur le campus ou par le biais de leurs très actives pages Facebook, outil clé de leur militantisme. Ces groupes d’intérêts comptent principalement sur les réseaux sociaux pour diffuser leurs idées et recruter de nouveaux adhérents, mais organisent aussi des évènements pour rencontrer les étudiants.
Par ailleurs, le 9 septembre dernier, un bureau de révision des inscriptions sur la liste électorale était ouvert sur le campus de l’UdeM. Dans le cadre du projet-pilote d’Élections Canada, la FAÉCUM confirme que du 5 au 8 octobre prochains, les étudiants pourront voter sur le campus, quelle que soit leur circonscription.