Volume 23

Toi, épargnes-tu ?

«On n’est pas trop jeune pour épargner », déclare l’étudiante au baccalauréat en psychoéducation Karen Majdalani. Selon elle, la période universitaire est le moment idéal pour commencer ses économies et atteindre un pécule suffisant pour ses futurs projets, comme fonder une famille. « Plus on débute tôt, plus on bénéficiera d’une épargne conséquente », assure-t-elle.

Pour épargner, certains consentent à restreindre leurs dépenses. « Je me prive de magasinage, de voyages et de quelques loisirs», indique l’étudiante en mineure arts et sciences Abba Vinciane. Elle précise que ses économies serviront d’abord à financer sa maîtrise, mais aussi à aider sa famille.

« Certains étudiants peuvent plus facilement épargner, car ils vivent chez leurs parents qui assurent leurs diverses dépenses, ou parce qu’ils perçoivent un revenu », décrit la directrice des ressources socio-économiques du BAF, Elizabeth Perez. Mais un étudiant qui doit assumer seul ses dépenses de subsistance, comme ses droits de scolarité, son loyer et sa nourriture, rencontre plus de difficultés à économiser. « Il faut donc prendre en compte le profil de l’étudiant », précise-t-elle.

Certains épargnent pour réaliser des projets à court terme. « J’épargne pour voyager, illustre l’étudiante au baccalauréat en philosophie Miruna Aiana Necula. C’est un rêve pour moi, avant de penser au mariage, aux enfants, aux plans futurs et à la retraite. » La jeune femme déclare épargner jusqu’à 500 $ par mois lorsqu’elle travaille à temps plein et entre 50 $ et 100 $ quand elle travaille à temps partiel, après avoir acquitté ses droits de scolarité et en se privant de quelques dépenses.

Les clés de l’épargne

Selon Mme Perez, mettre de l’argent de côté est possible, mais cela nécessite de faire des choix. « C’est une prise de conscience progressive, car il s’agit assez souvent d’un changement de mode de vie, et de décisions, soutient-elle. Pour épargner, il faut toutefois vivre au-dessous de ses moyens. »

Le BAF met en avant le concept de littératie financière, c’est-à-dire « disposer des connaissances, des compétences et de la confiance en soi nécessaires pour prendre des décisions financières responsables », selon l’Agence de la consommation en matière financière au Canada. Pour un étudiant, il est important d’apprendre à évaluer soi-même son budget, selon Mme Perez. « Il s’agit de réfléchir à nos revenus, aux dépenses nécessaires, comme le loyer, le transport, les vêtements, les droits de scolarité, la nourriture, et d’évaluer une marge de manœuvre dans notre budget afin de l’exploiter efficacement », souligne-t-elle. Les ateliers offerts par le BAF aident les étudiants à maximiser leurs ressources selon elle, ainsi que le service à l’emploi de l’UdeM qui leur permet de trouver plus facilement une rémunération régulière.

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