90e Congrès de l’Acfas : une porte ouverte sur la recherche

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Par Alexia Boyer
vendredi 7 octobre 2022
90e Congrès de l’Acfas : une porte ouverte sur la recherche
Le 90e Congrès de l’Acfas aura lieu en mai 2023 à Montréal. Les étudiant·e·s sont encouragé·e·s à y faire leurs premiers pas dans la recherche, et ce, dès leurs études de premier cycle.

Fondé à Montréal en 1923, l’Acfas est un organisme à but non lucratif qui vise à promouvoir l’activité scientifique, à stimuler la recherche et à diffuser le savoir en français. À l’occasion de son centenaire, l’Université de Montréal, HEC Montréal et Polytechnique Montréal organiseront son 90e congrès, qui se tiendra du 8 au 12 mai 2023 sous le thème « 100 ans de savoirs pour un monde durable ».

Entrer dans le monde universitaire

La professeure en santé publique à l’UdeM Lise Gauvin est l’une des trois coprésidentes du prochain Congrès de l’Acfas. Celle qui a participé plusieurs fois à cet événement en tant que chercheuse insiste sur « l’occasion inégalée » que celui-ci constitue de partager les résultats de la recherche en langue française. Elle précise que le Congrès permet d’utiliser des connaissances avec un objectif différent des publications,car l’échange constitue l’enjeu premier. Ainsi, Mme Gauvin encourage les étudiant·e·s à y soumettre leur participation afin d’effectuer leur « entrée dans le monde académique », en ajoutant que « la participation des étudiants et étudiantes y est bien valorisée. » 

L’étudiante en quatrième année au doctorat en criminologie Caroline Deli, qui consacre ses recherches aux incels[1], fait part de sa participation au Congrès de l’Acfas 2022. Elle y a effectué une participation libre à l’oral afin de présenter une étude portant sur les agresseurs sexuels de femmes et les éléments qui les amènent à développer une hostilité envers elles. Mme Deli met en avant l’avantage que constitue le fait de pouvoir effectuer une présentation en français. « C’est moins intimidant et ça permet de développer plus, explique-t-elle. Ça donne confiance au début » Elle ajoute avoir « apprécié le retour sur les présentations, par exemple sur le débit de parole ou le support de présentation ».

Mme Gauvin encourage également les étudiant·e·s non-francophones à participer. « C’est une belle occasion de pratiquer la langue française », précise-t-elle.

Nouveautés de la 90e édition

Pour la première fois cette année, les communications libres orales sont ouvertes aux étudiant·e·s de premier cycle universitaire, dès lors que leur parcours implique la réalisation de travaux de recherche. Ce type de présentation constitue « une entrée en scène intéressante pour quelqu’un qui ne l’a jamais fait », estime la coprésidente du Congrès. Ces présentations se feront en collaboration avec les professeur·e·s qui ont encadré leurs travaux. Mme Deli souligne que participer à des congrès est essentiel pour celles et ceux qui veulent faire de la recherche. « Il faut se lancer, conseille-t-elle. C’est enrichissant de présenter ses recherches et d’en discuter. »

Comment participer?

Les étudiant·e·s de toutes disciplines qui souhaitent proposer des colloques ou des communications libres peuvent le faire jusqu’au 10 octobre. Une décision leur sera communiquée en décembre. Les personnes qui souhaitent obtenir de plus amples renseignements peuvent se rendre sur le site Internet de l’Acfas.

[1] Selon le dictionnaire Meriam-Webster, le terme incel désigne une personne (le plus souvent un homme) qui se considère comme étant célibataire contre sa volonté et qui exprime généralement un ressentiment et une hostilité extrêmes à l’égard des personnes sexuellement actives. [Traduction libre]