7,5 millions pour les universités en région

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Par Zacharie Routhier
mercredi 9 janvier 2019
7,5 millions pour les universités en région
L'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Crédit photo : courtoisie UQAC.
L'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Crédit photo : courtoisie UQAC.
Peu avant les fêtes, le gouvernement du Québec a annoncé un investissement supplémentaire de 7,5 millions de dollars pour les universités régionales. L’enveloppe comble partiellement la coupe du fonds 15 millions destiné au développement et à la concertation régionale par les libéraux en mai dernier lors de la réforme de la formule de financement des universités.

Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, explique que le montant investi n’est pas à la hauteur de la coupe du précédent gouvernement, en raison du moment de l’annonce, qui survient au milieu de l’année financière.

« Ajouter de l’argent en pleine année financière, c’est un geste assez exceptionnel, a-t-il déclaré. On en fait une preuve concrète en mettant l’argent qui vient appuyer le discours ». M. Roberge précise cependant que les 15 millions de dollars ne seront pas nécessairement rétablis l’an prochain, mais qu’il travaille à cette fin.

Corriger une erreur

Le ministre Roberge qualifie cet investissement de « correction d’erreur », puisque la réforme du financement des universités des libéraux a, selon lui, bonifié quelques éléments. Au moment de retirer l’enveloppe, le gouvernement de Philippe Couillard a également augmenté le financement global des universités de 6 % – soit 197 millions de dollars.

Un investissement plutôt bien accueilli

Les universités prestataires se sont réjouies de l’annonce du gouvernement caquiste. « On perçoit ça, nous, du côté de l’UQAR, comme étant un signal très, très fort de la part du gouvernement, de l’importance de la mission des universités en région », a expliqué le recteur de l’UQAR, Jean-Pierre Ouellet.

Du côté des grandes centrales syndicales, le geste est salué, mais les réactions sont plus nuancées. « On considère que c’est une réponse partielle pour pallier le manque à gagner. Qu’en est-il de la somme qui avait été amputée par l’ancien gouvernement?? » s’est interrogé par voie de communiqué la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Ethier.

Même son de cloche chez la Confédération des syndicats nationaux (CSN). La présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Caroline Quesnel, appelle à revoir le mode de financement des universités. «?Une de ses faiblesses repose sur le fait que le calcul, presque exclusivement basé sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants à temps plein, ne tient pas compte des particularités d’un grand nombre d’entre eux, qui sont inscrits à temps partiel dans les universités du réseau », détaille-t-elle.