Les Breastfeeders frappent de nouveau ! Groupe rock francophone aux résonances rétro, le sextuor reste fidèle à lui-même avec son troisième album Dans la gueule des jours. Cinq ans après Les matins de grands soir, les Breastfeeders ont fait le plein d’énergie pour ce voyage dans la gueule du temps.
Avec Dans la gueule des jours, Luc Brien (guitare, voix et textes), Suzie McLelove (basse-voix), Sunny Duval (guitare), Joe (basse), Pat No (batterie) et Johnny Maldoror (tambourin et textes) présentent un son plus mature, plus travaillé. Les treize chansons « coups de poing » demeurent dans la même lignée que Déjeuner sur l’herbe (2004) et Les matins de grands soirs (2006).
Mais en tendant l’oreille plus attentivement, les petites excentricités que se sont permises le groupe deviennent plus évidentes. L’utilisation de cordes, et même de marimba, ajoutent du raffinement au son breastfeedien : « Le marimba, c’était pour donner un son plus méchant. Avec une guitare électrique, on aurait peut-être obtenu un résultat moins étrange, moins Breastfeeders. » raconte Luc Brien.
D’autres changements plus subtils empêchent le groupe de tomber dans la prévisibilité. Dans la gueule des jours offre des chansons plus calmes, telle que Betty Lou, qui mène à une écoute presque obsessionnelle. La présence plus marquée de la voix de Suzie McLelove apporte une douceur bienvenue. L’album est plus aéré, et même plus tempéré que ses prédécesseurs.
Verdict à l’écoute de ce nouvel album? Les Breasfeeders sont toujours les mêmes, avec une once de maturité supplémentaire peut-être. Dont ils n’ont apparemment pas conscience à la lumière des paroles de Brien : « Je crois que les Breastfeeders ne sont pas encore arrivés à destination. Il nous reste à percer nos dents. »