Titre Manquant

Le dernier film du réalisateur Luc Besson, Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec, n’est qu’un simple divertissement familial – ni mauvais, ni excellent – tout comme son homologue Astérix.

Adapté de la célèbre bande dessinée de Jacques Tardi, le film nous transporte en 1912.

Adèle Blanc-Sec (Louise Bourgoin), une romancière qui écrit sur ses propres aventures, est en Égypte pour rapporter une momie qui serait le médecin personnel du pharaon Ramsès II. De retour à Paris, elle souhaite que le professeur Marie-Joseph Espérandieu (Jacky Nercessian), un expert sur «la vie après la mort», fasse revivre cette momie, car ce médecin saurait comment sortir la sœur d’Adèle, Agathe (Laure de Clermont-Tonnerre), de son coma.

Or, Adèle arrive au mauvais moment. Un œuf ptérodactyle, vieux de 156 millions d’années, a éclos dans une vitrine du Jardin des Plantes de Paris et la créature volante terrorise la capitale. En plus, le professeur Espérandieu est condamné à la guillotine par les autorités pour avoir abrité le ptérodactyle. C’est pourquoi Adèle s’engage dans une course contre la police française pour sauver Joseph Espérandieu et sa sœur.

Aussi divertissant et marrant soit-il, Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec n’est pas à classer aux côtés de ses remarquables homologues que sont les deux premiers films de la franchise X-Men, qui ont su évacuer le ton enfantin de la BD, ou de Watchmen, une réflexion sombre qui n’est pas sans défauts sur l’héroïsme à l’américaine. Puisque le ton humoristique domine (trop?) celui d’un film d’aventure, Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec n’arrive pas à nous tenir en haleine malgré les obstacles que rencontre l’héroïne interprétée avec charisme par Louise Bourgoin.

Toutefois, l’humour pince-sans-rire vise en plein dans le mille. Que ce soit en se moquant subtilement de l’incompétence proverbiale des policiers français au cinéma ou en faisant des clins d’œil à notre culture contemporaine, le film évite la nigauderie de quelques comédies américaines. En effet, il ne présente pas ses moments humoristiques comme des autorisations pour rire.

Au final, Les aventures d’Adèle Blanc-Sec n’est pas un candidat sérieux pour les César dits «majeurs» (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur et meilleure actrice). Toutefois, c’est un film que les cinéphiles peuvent aller voir sans aucune honte.

Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec:

France (2010), comédie d’aventure, 107 minutes

Réalisateur: Luc Besson

Distribution: Louise Bourgoin, Gilles Lellouche et Mathieu Amalric

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