Généalogie de C-drick, rappeur à Hochelaga. En fait, je ne la connais pas. Les écrits n’ en parlent pas encore. Seul témoignage de son existence à ce jour, King of the l’ Est du réalisateur Simon Gaudreau, nous propose de suivre, non pas un personnage, mais un message en tournée. Rencontre de deux temps, une révélation.
« On sauvera ça au montage ». Phrase ô combien connue de l’ histoire du cinéma. Ici aussi, le montage fait son œ uvre, mais ce n’ est pas le film qu’ il sauve, ce sont les enfants. Ces enfants avancent au ralenti. Leur vie en une nuit. Dans leur centre pour la jeunesse, ils sont confrontés à l’ alcool, la violence, la drogue. Quand la roue tourne dans le mauvais sens, on la barre, l’ arrête. Un temps suspendu, en attente.
C-drick remonte le courant du temps. Sa vie est construite : une femme, des enfants, sa passion. Sa passion qui lui permet d’ aborder des problèmes sans qu’ ils le bouffent, agile anguille dans les tracas. Voyageant en Galilée québécoise, il délivre son message à qui veut l’ entendre. Âme de prophète.
Deux temps, deux époques. Un passé sans avenir, un futur qui doit le prévenir du devenir. Deux histoires qui se rejoignent un soir. C-drick parle aux enfants qui l’ écoutent en messie du haut de ses 33 ans christiques. Il se refuse à la violence, prône l’ unité. Le montage est un corps qui réunit deux mains en communion, jointes pour prier. Deux bobines qui s’ unissent en un film. Salvation à l’ Est, où le Soleil se lève.