L’ouverture du 11ème festival Off de Jazz, c’était vendredi 15 octobre au Lion d’Or. Quartier Libre était du rendez vous, histoire de se réchauffer un peu.
Il était une fois dans l’OFF, 11 jazzmans, tous plus mordus les uns que les autres. Sur scène, les éclats des saxo se reflètent à travers le pavillon des trompettes, la contrebasse aguiche le piano, la batterie s’éclate avec la percu’.
11 musiciens, 11 instruments, 11 compositions, pour marquer l’ouverture du 11ème festival Off de Montréal, au Lion d’Or. Dans la salle intimiste, des grappes d’amateurs de jazz sont assis autour de petites tables, une bière à la main. « Vous êtes les vrais » s’exclame Marianne Trudel, pianiste, et pour l’occasion présentatrice. Il fallait effectivement être fougueux pour braver la tempête, en ce froid vendredi d’automne. Mais le jazz réchauffe, il berce, il stimule. Le jazz, c’est un peu sensuel dans le fond.
Marianne Trudel évoque la genèse de ce concert : « Jusqu’à ce que ce que la naissance ai lieu, ça reste un peu abstrait ». D’aucuns s’étonnent de l’absence de trombones dans l’ensemble : pour cause, le même soir, Trombone Action’, réunissait tous les trombonistes des alentours. Les aléas d’un festival.
Les musiciens présentent tour à tour leur composition : free jazz, mélodies feutrées, rythmées. Les notes s’emballent, les saxophones hurlent, et l’excellent contrebassiste Alex Bellegarde swing avec son instrument. Les morceaux sont maitrisés, les musiciens, raccords, et en accord. Des sourires échangés, 1, 2, 3, 4, des clins d’œil, un respect mutuel se dégage de la scène.
Chose étrange, le public reste très calme : c’est qu’on a affaire à des experts. Ceux là, ils savourent le jazz, comme un dégustation de vin et fromage. Pas de bruits, des applaudissements, certains éclats de joie ponctuels pour saluer l’orchestre. Et quand le rythme s’emballe, quand le sang monte aux oreilles, alors, timidement, ils commencent à taper du pied, et hocher la tête, avec un regard appréciateur. Tout un monde, le jazz.
Une « visite guidée du jazz montréalais », comme dirait Marianne Trudel. L’Off Jazz, c’est 36 concerts et ce jusqu’au 23 octobre.
Avec Bill Mahar, Ivanhoe Jolicoeur, et Joe Sullivan aux trompettes ; Alex Côté, Frank Lozano, Chet Doxas, Pascal Boudreault aux saxophones ; Marianne Trudel au piano ; Alex Bellegarde à la contrebasse : Eric Breton aux percussions et Philippe Melanson à la batterie.
Pour en savoir plus sur la programmation : http://www.lofffestivaldejazz.com/
Crédit photo: Pierre Crépô
