Sommes-nous des cobayes ?

icone Debats
Par Tiffany Hamelin
mardi 1 octobre 2013
Sommes-nous des cobayes ?

En tant que citoyens d’une société occidentale et moderne, nous nous devons de respecter certains principes de base qui nous permettent de vivre en harmonie. L’égalité entre les hommes et les femmes, la liberté d’expression et le progrès en sont quelques-uns. Mais qu’en est-il de l’entraide ?

À l’heure actuelle, l’individu prend le dessus sur le groupe et fait oublier ce qu’est de s’entraider. Dans un essai sur l’entraide, l’écrivain anarchiste russe Pierre Kropotkine avance que celle-ci est un facteur direct de l’évolution humaine. Il explique alors que le darwinisme et la sélection naturelle sont des conceptions restreintes de l’évolution.

Je pense que les deux ne sont pas indissociables et que le progrès ainsi que l’évolution humaine passent autant par la sélection naturelle que par la solidarité et l’entraide.

* * *

L’université représente une microsociété comme le dit si bien l’ancien rédacteur en chef de Quartier Libre François Cardinal (page 2). Nous sommes acteurs de cette microsociété et tous nos actes ont des conséquences dans celle-ci.

Il est donc inquiétant qu’au sein même de l’Université l’entraide ne soit pas favorisée. C’est important surtout pour des questions de santé telles que le tabagisme. À l’UdeM aucun système n’est mis en place pour aider les étudiants à arrêter de fumer (page 12 et 13). Il semblerait même que certains étudiants en situation de handicap n’aient pas le soutien qu’ils devraient avoir de la part de l’UdeM (à lire dans le prochain numéro).

Un autre cas de manque d’entraide est flagrant sur le campus de l’UdeM dans la station de métro Édouard-Montpetit (page 7). La fuite présente depuis maintenant plusieurs années – l’équipe de rédaction s’accorde pour dire que cela fait plus d’un an malgré la position de la Ville de Montréal – nourrit une animosité certaine entre la Société des transports de Montréal (STM) et la Ville, qui ne fait pas avancer le débat. Les deux protagonistes sont conscients du problème, mais aucun d’eux ne semblent vouloir sortir du statu quo. Le manque de solidarité entre ces deux-là n’échappent pas aux milliers d’étudiants qui passent chaque jour à cet endroit.

* * *

Le célèbre fabuliste Jean de La Fontaine disait «il se faut s’entraider, c’est la loi de la nature». Son goût pour les animaux me pousse à me demander à quoi ressemblerait notre société ou nos relations avec les autres si nous étions des cochons d’Inde ou une autre sorte de rongeur individualiste.