Campus

200 000 rouges de rage

C’est une marée humaine inattendue de 200 000 personnes qui a pris les rues du centre-ville jeudi après-midi, pour s’insurger contre la hausse des frais de scolarités. La manifestation du 22 mars s’inscrira dans l’histoire comme la plus grosse manifestation que le Québec aie connu. « Ce n’est qu’un début, continuons le combat ! » criaient les manifestants.

Les clameurs de la foule ont parcouru le centre-ville pendant près de quatre heures, le parcours officiel de la marche les menait depuis la Place du Canada jusqu’à la Place Jacques-Cartier. Galvanisés par leur nombre, les manifestants ont inondé les rues limitrophes de leurs cris et leurs œuvres. Figuraient dans la marche des bustes géants de Jean Charest en papier mâché, un immense cube rouge démontable et même des potences!

La Fédération des association étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) était représentée par un fort contingent situé au milieu de la colonne, dirigé par Stéphanie Tougas, sa secrétaire générale.

Le cortège a atteint vers 15h30 le point d’arrivée sur le Vieux port, où les manifestants continuaient à affluer pendant près d’une heure. « Il va falloir que ça brasse au Québec! » a lancé Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), en incitant la contestation à monter d’un cran. Léo Bureau Bloin, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont martelé l’importance de créer un Québec « plus juste et équitable ». La foule s’est rapidement dispersée après la fin des discours. Sur place, le SPVM ne signalait pas d’arrestations ou de débordement quelconque.

 

 

Le centre-ville a été le théatre d'un rassemblement historique. La manifestation s'étendait jusqu'à plus de 3 km. (Crédit : Pascal Dumont)

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