C’est à Montréal, Québec, Gatineau et Sherbrooke que des étudiants ont levé leurs cours, en réponse à l’appel des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) d’augmenter la pression sur le gouvernement, en vue d’une potentielle grève générale illimitée.
À l’UdeM, l’Association des étudiants et des étudiantes en histoire de l’art (AEEHAUM) et l’Association étudiante en anthropologie (AEAUM), qui regroupent à elles deux près de 600 personnes, ont participé au mouvement.
Quelques manifestations et actions
À Montréal, quelques manifestants ont occupé le Bureau de coopération interuniversitaire, réclamant que l’organisme, qui tisse le lien entre les établissements universitaires québécois, prenne position pour la rémunération des stages.
Un peu partout au Québec, des étudiants se sont joints aux différentes manifestations régionales de la Coalition Main rouge, qui réclamait « un budget pour la justice sociale » en cette journée mondiale de la justice sociale. Au même moment, le gouvernement caquiste annonçait que le budget provincial serait dévoilé le 19 mars prochain.
12 000/20 000
La grève générale illimitée (GGI) annoncée par les CUTE pourrait débuter le 18 mars. Pour qu’elle ait lieu, 20 000 étudiants issus de trois régions administratives doivent obtenir un mandat en assemblée générale allant en ce sens. Au moment d’écrire ces lignes, un peu plus de 12 000 étudiants se sont prononcés en faveur de la GGI.
D’ici là, des mandats de grèves ponctuelles ont été adoptés par certaines associations, notamment pour le 8 mars prochain à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Les étudiants mobilisés dénoncent que les stages non payés touchent principalement les milieux traditionnellement féminins.
Stagiaires en solde
Le 12 février dernier, l’Union étudiante du Québec (UEQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont lancé leur campagne de sensibilisation « stagiaires en solde ».
Cette dernière vise l’amélioration rapide des conditions de stage au Québec, sans nécessairement passer par la rémunération des stages à tout prix, contrairement à la campagne des CUTEs. Des compensations financières pour certains programmes ainsi que des conditions de stage respectant les normes de travail sont demandées. Les deux associations nationales ont récemment proposé un projet de loi.
Plus d’informations à ce sujet dans le prochain numéro papier de Quartier Libre.