Campus

Karl ouimette a pour objectif de faire partie du onze partant de l’impact. (Crédit photo : Pascal Dumont)

Mon job ? Joueur de l’impact

Un étudiant en administration à HEC Montréal, Karl Ouimette, est devenu le premier joueur formé au club-école de l’Impact de Montréal à signer un contrat professionnel. Le jeune défenseur de 21 ans évolue depuis le 5 juin dernier dans la Ligue majeure de soccer (MLS), le plus important circuit de soccer en Amérique du Nord. Son objectif : devenir l’un des onze joueurs partants de l’Impact.

«À moyen terme, c’est sûr que je veux être partant et jouer tous les matchs », s’enthousiasme Karl Ouimette. Il est seulement le deuxième joueur québécois à joindre l’effectif montréalais, après Patrice Bernier. Ce dernier ne tarit pas d’éloges pour son jeune coéquipier. «Depuis qu’il est avec nous, il a démontré beaucoup de bonnes qualités, beaucoup d’engouement et beaucoup de combativité », assure Patrice Bernier. Il voit en lui un futur défenseur partant en MLS et une addition de qualité pour l’équipe. « Les gars l’ont bien accueilli, poursuit le joueur en milieu offensif. Il a démontré de belles choses à l’entraînement et c’est là, avant tout, que tu démontres ce dont tu es capable et que tu gagnes le respect de tes coéquipiers.»

L’entraîneur-chef de l’Impact, Jesse March, poursuit dans la même veine. «Son talent, sa vision et sa technique font de lui un joueur très prometteur, insiste-t-il. En plus, il est très athlétique, très rapide et il lit très bien le jeu.»

Une opinion partagée par le chroniqueur et journaliste pour le site Soccerplus.net, Raphaël Cyr. « La grande force de Karl Ouimette, c’est surtout son attitude, juge-t-il. On a pu voir, clairement, avec l’Académie de l’Impact, qu’il était le général de cette équipe. Il dirigeait ses coéquipiers et il a ce qu’il faut, mentalement, pour amener les mêmes qualités en MLS. Au fur et à mesure des matchs, comme tout jeune joueur, il fera moins d’erreurs et deviendra plus solide.» 

Bien qu’il soit maintenant un professionnel, Karl a toujours l’intention de décrocher un diplôme universitaire. Pour le joueur, pas question de lâcher l’université. «L’école, ça reste super important pour moi, précise-t-il. Il peut toujours m’arriver quelque chose et ça sera bien pour mon après-carrière.»

Jesse March insiste sur l’importance qu’accorde le club aux études de son jeune défenseur. «Je ne vois pas du tout d’inconvénients à ce qu’il poursuive ses études, ajoute l’entraîneur. Je pense qu’il est important qu’à son âge il maintienne un bon équilibre de vie. C’est une façon de se discipliner et, jusqu’à présent, il nous a montré qu’il gérait le tout avec un excellent état d’esprit.» 

Karl demeure sérieux dans ses études, malgré les embûches que ses obligations de joueur peuvent occasionner. «Je m’arrange pour avoir des cours en après-midi, pour pouvoir aller à mes entraînements du matin, explique-t-il. Des fois, ça peut devenir compliqué, surtout pendant les périodes d’examens ou quand on part à l’étranger avec l’équipe.»

Encore un peu de chemin à faire

Sa première saison terminée, Karl reste une recrue et devra batailler dans les mois qui viennent pour obtenir une place de joueur du onze partant, les onze premiers joueurs sur le terrain lors d’un match. «Il doit être capable d’amener l’ensemble de son jeu à un cran supérieur, notamment en ce qui concerne la vitesse d’exécution et la vitesse de lecture», affirme M. March.

C’est d’ailleurs ce que compte faire l’étudiant en administration. « J’ai des points à améliorer, précise-t-il. Plus de communication, plus de prises d’initiative et améliorer ma relance au pied.»

 

Ouimette à l’école de l’Impact

C’est en 2009, alors étudiant en éducation à l’UdeM, que Karl Ouimette se joint à l’Académie de l’Impact, l’école de soccer du club de MLS. Il mène l’équipe réserve de l’Impact, l’Attak, dont il est le capitaine, au championnat de Ligue canadienne de soccer. Entre 2010 et 2012, il enfile les matchs, là où il prend du gallon en jouant au-delà de 45 matchs, tous comme joueur partant. Capitaine depuis 2011 de l’équipe des moins de 21 ans, le natif de Repentigny confie que «c’était une très grande joie de recevoir une offre afin de devenir professionnel».

Partager cet article