Water Buffalo : rock audacieux et suave

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Par Rose Carine Henriquez
lundi 12 décembre 2016
Water Buffalo : rock audacieux et suave
Laura Babin lors de son lancement le 21 novembre dernier. Courtoisie Sansfaçon // Photographies & Vidéos
Laura Babin lors de son lancement le 21 novembre dernier. Courtoisie Sansfaçon // Photographies & Vidéos
Le second EP de Laura Babin, Water Buffalo a vu le jour le 21 novembre dernier au théâtre de La Licorne. L’artiste continue de prouver son talent en dévoilant une autre facette de son répertoire.

« J’aime beaucoup dire “rock-grunge-élégant”, c’est ce que j’ai trouvé pour décrire ce nouveau son, raconte Laura. Je trouve que ça mélange bien plusieurs aspects de ma personnalité. » En 2014, elle lançait son premier mini-album, Tranquillement, qui se catégorise d’après elle, dans le folk ambiant. Dans ce second EP, celle qui croit que tout le monde est pluriel dans la vie, a voulu apprivoiser les différentes couleurs de sa personne.

Water Buffalo est une suite logique, selon Laura, car tout s’est fait très naturellement. L’histoire derrière la chanson titre de l’EP est un exemple de cette créativité spontanée. « Je l’ai composée dans mon voyage au Viêtnam, il y a deux ans, s’amuse Laura. Paroles et mélodie, sur la route, sur une petite moto dans mon casque. » Elle relève cependant que contrairement à son mode opératoire, les paroles sont venues en premier pour cette chanson.

Le mini-album affiche des pièces étoffées au rythme lent qui créent des atmosphères propres au laisser-aller, gardant le côté ambiant du premier EP, particulièrement dans la chanson « How », créée lors de l’enregistrement. « Ma musique est très introspective, je pense que quand on l’écoute, ça permet de passer un bon moment dans nos pensées, ce n’est pas sombre, croit Laura. Ce que je veux, c’est donner aux gens un temps pour revenir vers eux-mêmes. »

Cette lenteur donne l’occasion d’être plus sensible aux arrangements musicaux, de s’imprégner de la voix feutrée de l’artiste et des paroles qui occupent une belle place dans son travail. Cet amour des mots remonte à loin, aux influences musicales de ses parents et au monde théâtral. « On dirait que les mots, ça a toujours été important, que ce soit bien fait, que ce soit réfléchi », exprime Laura, qui souhaite un jour explorer l’écriture sous d’autres formes.

En attendant, elle se consacre à la préparation d’une petite tournée à l’été 2017 et garde toujours ce rêve d’enregistrer un long album. Elle sera en concert le 19 décembre prochain au Quai des Brumes.