Vers la grève pour le travail étudiant

icone Societe
Par Zacharie Routhier
lundi 10 septembre 2018
Vers la grève pour  le travail étudiant
Des associations étudiantes sont tombées ponctuellement en grève l’an passé pour revendiquer la rémunération de tous les stages. Crédit photo : Martin Ouellet.
Des associations étudiantes sont tombées ponctuellement en grève l’an passé pour revendiquer la rémunération de tous les stages. Crédit photo : Martin Ouellet.
Après deux ans de mobilisation pour la reconnaissance du travail étudiant, la Coalition montréalaise pour la rémunération des stages est désormais prête à aller jusqu’à la grève pour faire valoir sa cause. La coalition est formée par des associations étudiantes ainsi que des Comités unitaires pour le travail étudiant (CUTE), présents dans plusieurs cégeps et universités, dont l’UdeM.

Une journée de grève mondiale des stagiaires est annoncée par la coalition le 21 novembre prochain, selon les militantes du CUTE-UQAM Mathilde Laforge et Sandrine Belley. Elles expliquent qu’il s’agit d’une action s’inscrivant dans une escalade des moyens de pression.

« À l’hiver 2019, si le gouvernement ne s’est pas plié à notre demande de créer un programme pour rémunérer tous les stages, nous allons entrer en grève générale illimitée », affirme Mathilde. La résolution de lancer un ultimatum au gouvernement dès la rentrée a été adoptée par la coalition le 23 mars dernier. En cas de refus, les membres se sont prononcés à l’unanimité en faveur d’une grève.

Diffusion

« Notre but, c’est de diffuser le message par le biais des différentes associations étudiantes, explique Sandrine. On souhaite que les gens s’impliquant dans les CUTE amènent nos revendications dans leurs associations pour atteindre un maximum de programmes ayant des stages. » Elle ajoute que le message s’adresse également à ceux voulant leur être solidaires.

Réformer les normes du travail

Selon Mathilde, la coalition ne cherche pas uniquement à rémunérer les stagiaires, mais également à leur permettre d’avoir le statut de travailleur et de travailleuse. « Ça implique de rouvrir la loi sur les normes du travail pour que ce ne soit plus permis d’embaucher un stagiaire sans le payer et sans lui offrir les protections qui viennent avec », précise-t-elle.

Cela va plus loin que la compensation financière, explique Sandrine. « Si je me blesse dans mon milieu de travail, j’ai la CSST, illustre-t-elle. Si je tombe enceinte, j’ai l’assurance parentale du Québec. » Il s’agit d’éléments que l’annonce du gouvernement de compenser financièrement le stage 4 des étudiants en enseignement n’amène pas, se désole la militante.