Unir ses forces pour l’éducation francophone au Canada

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Par Zacharie Routhier
mardi 25 septembre 2018
Unir ses forces pour l’éducation francophone au Canada
Le précédent congrès de l'ACELF a eu lieu à Calgary, en Alberta. (Crédit photo : courtoisie ACELF)
Le précédent congrès de l'ACELF a eu lieu à Calgary, en Alberta. (Crédit photo : courtoisie ACELF)
Dans quelques jours, le milieu de l’éducation francophone se réunira à Moncton, au Nouveau-Brunswick, dans le cadre du 71e congrès pancanadien de l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF). Il s’agit d’une occasion de célébrer la langue française, mais également de discuter des défis auxquels elle fait face.

C’est sous la thématique «Unissons nos forces – Pour notre langue, notre culture, notre diversité», une devise inspirée de celle de l’Acadie, que plus de 500 intervenants du milieu se rassembleront.

Défis dans les maritimes et ailleurs

Le congrès, qui se déplace d’année en année, se tient dans la seule province canadienne officiellement bilingue, du 27 au 29 septembre prochains. La présidente de la thématique, Fernande Paulin, explique qu’il y existe une forme d’insécurité linguistique. «On a évidemment de gros défis au niveau du développement d’un rapport positif à la langue française [au Nouveau-Brunswick], avance-t-elle. Il faut rendre la langue pertinente pour les jeunes, par rapport à leur propre réalité.»

Elle ajoute que si la thématique prend racine dans le lieu hôte de l’événement, certains des défis qu’elle expose sont également présents ailleurs au sein de la francophonie. «Quelle est la place de la culture francophone dans le numérique dans les salles de classe ?, demande l’agente pédagogique. Comment pouvons-nous avoir confiance dans la manifestation de notre culture francophone dans le numérique ?»

La présidente de l’ACELF, Anne Vinet-Roy, croit également que les nouvelles technologies sont centrales dans la question francophone. «On est éparpillé partout au Canada, expose-t-elle. Plein de choses font qu’on se ressemble, mais on n’est pas à côté les uns des autres. Il faut trouver des moyens d’agrandir cet espace francophone là.»

La francophonie et la jeunesse en mouvement

Pour Mme Vinet-Roy, la francophonie au Canada s’est diversifiée au cours des dernières années. «On a tous la langue française en commun, mais on ne vient pas tous du même endroit», illustre-t-elle.

La prochaine génération a un rôle important à jouer dans cette mission, selon la présidente. «Certaines personnes ont tendance à dire que les jeunes sont les leaders de demain, raconte-t-elle. Ils ne sont pas les leaders de demain, ils le sont aujourd’hui.»

Un groupe d’une cinquantaine de jeunes d’un peu partout au pays animera certaines parties de l’événement. «Ils travaillent activement pendant le congrès, ils ne sont pas qu’une parure», assure Mme Vinet-Roy.

Des ateliers ainsi que de la musique seront également proposés, et des prix seront décernés pendant ces trois jours.