Une norme nationale pour la santé psychologique des étudiants

icone Societe
Par Edouard Ampuy
mardi 11 juin 2019
Une norme nationale pour la santé psychologique des étudiants
La Norme prendra la la forme de directives d’application volontaire. (Crédit photo : Wikimedia Commons I Tulane Public Relations)
La Norme prendra la la forme de directives d’application volontaire. (Crédit photo : Wikimedia Commons I Tulane Public Relations)
La Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) élabore actuellement la Norme sur la santé et la sécurité psychologiques des étudiants au niveau postsecondaire. Ce processus, qui sera appliqué sur tout le territoire canadien, a pour but de fournir aux établissements un cadre et une orientation afin de protéger la santé mentale des étudiants.

Ce projet de norme, né en 2018, devrait se concrétiser au plus tard début 2020, selon la Foire aux questions (FAQ) de la CSMC. « [La Norme] offrira aux établissements d’enseignement des lignes directrices et un cadre qui représentent les pratiques exemplaires et appuient les futures nouvelles pratiques visant à renforcer et à promouvoir la santé mentale des étudiants, et ainsi favoriser leur réussite », peut-on y lire.

La gestionnaire des programmes et priorités de la CSMC, Amy Fogarty, s’attend à ce qu’une ébauche soit prête pour consultation publique d’ici mi-août 2019.

La secrétaire générale de la FAÉCUM, Sandrine Desforges, considère la norme comme un outil supplémentaire pour faire de l’UdeM un environnement sain. Elle rappelle qu’en comparant les résultats de l’Enquête sur la santé psychologique étudiante à ceux de la population du Québec, les chiffres de l’UdeM sont deux fois plus alarmants. « Ce serait donc fermer les yeux que de croire que la réalité universitaire n’a aucun impact sur la santé psychologique des étudiantes et des étudiants », affirme-t-elle.

Toujours selon la FAQ de la CSMC, la norme reposera sur un modèle d’approche collective. Des consultations interorganisationnelles ont été mises en place à l’initiative d’associations ou d’établissements pour qu’ils participent à l’élaboration de la norme. « De juin 2018 à juin 2019, la CSMC encourageait des organisations d’un peu partout au pays à organiser des sessions de dialogue afin de recueillir les points de vue des participants et des participantes », précise Sandrine.

Sandrine, qui a récemment participé à une activité de discussion en vue de l’élaboration de la Norme, explique que ces sessions sont un espace d’échange d’informations importantes sur la santé mentale des étudiants. « Participer à cette activité m’a permis de partager les conclusions de nos deux enquêtes sur la santé psychologique, détaille-t-elle. Avec ses plus de 10 200 répondants et répondantes, l’enquête “Ça va ?” peut constituer une source d’information de valeur inestimable. »

Une fois la norme publiée, elle prendra la forme de directives d’application volontaire. Sandrine confirme que la FAÉCUM assurera le suivi auprès de l’UdeM.