Une maison adaptée aux us et coutumes

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Par Rose Carine Henriquez
mardi 22 novembre 2016
Une maison adaptée aux us et coutumes
Les étudiants à la maîtrise en architecture, Patrick Pedneault , Andrée-Anne Caron-Boisvert et Maxime Hurtubise. Courtoisie Patrick Pedneault
Les étudiants à la maîtrise en architecture, Patrick Pedneault , Andrée-Anne Caron-Boisvert et Maxime Hurtubise. Courtoisie Patrick Pedneault
Trois étudiants en architecture de l’UdeM ont remporté le deuxième prix de la charrette organisée par le Centre canadien d’architecture (CCA) le 17 novembre dernier. L’édition de cette année avait pour thématique « Recomposer le Nord ».

Pour sa 21e charrette interuniversitaire, le Centre canadien d’architecture a invité les étudiants-architectes à repenser les villages nordiques. Les étudiants à la maîtrise en architecture à l’UdeM Maxime Hurtubise, Andrée-Anne Caron-Boisvert et Patrick Pedneault ont présenté « Écran », un dispositif qui permet de valoriser les coutumes inuites. « On s’est dit qu’on allait élargir le vestibule des maisons vers l’extérieur en proposant un seuil ou un espace qui ne serait pas chauffé, protégé par un écran, comme une extension », explique Andrée-Anne. Cet espace sert aux activités typiques des communautés nordiques, comme la préparation de la viande.

Les étudiants sont allés plus loin dans l’imagination de cet abri ajouté aux maisons. « On avait aussi une petite intention de détacher ce vestibule-là et de l’emporter pour des camps de chasse, donc, il pourrait être démontable », raconte Patrick. Cet espace couvert peut donc se retrouver dans la ville et jouer un rôle de pôle rassembleur, selon lui.

Ce concours d’idées qu’est la charrette du CCA laisse une place à la liberté de création, selon Maxime. « On n’a pas beaucoup de temps de réflexion, ça doit être fait rapidement, révèle-t-il. Ça fait toujours de bonnes idées, parce qu’on ne s’éternise pas à essayer de trouver la meilleure idée, mais on tente d’en trouver une qu’on peut transposer le plus rapidement possible. » Patrick ajoute que ce genre d’expériences parascolaires est une occasion d’essayer de nouvelles choses, surtout sur le plan du graphisme.

À la remise des prix du 17 novembre dernier, le maire de Kuujjuaq et membre du jury, Tunu Napartuk, a fait part de son enthousiasme devant les solutions proposées dans les différents projets finalistes.

 

Le projet « Écran », deuxième prix ex-aequo avec le projet « Ceci n'est pas un seuil » des étudiants de l'université Laval.

Le projet « Écran », deuxième prix ex-aequo avec le projet « Ceci n’est pas un seuil » des étudiants de l’université Laval.